





Préambule Voyager à vélo autrement
Maintenant, qu’on commence à avoir un peu d’expérience sur le voyage à vélo, on s’est rendu compte de trois choses sur notre pratique.
- 1. On n’est pas méga fans des véloroutes
On trouve les véloroutes trop monotones : elles longent souvent des rivières/fleuves ou empruntent des voies vertes sur de très longues distances.
Depuis notre semaine en Corse l’année dernière, on sait qu’on préfère 1000 fois organiser nos périples, sans suivre une véloroute officielle. Comme ça, on choisit les routes empruntées, les villages traversés, et on passe par des points repérés par la communauté Komoot. Un vrai voyage sur-mesure en accord avec nos propres attentes ! - 2. On a envie de voyager plus léger
On a pu tester tout l’été dernier le voyage à vélo en mode « touring », à base de grosses sacoches sur un porte-bagage à l’arrière (et même à l’avant pour ceux qui veulent). On y reviendra dans un article dédié, mais on est passé quasiment en mode 100% « bikepacking », qui consiste à scratcher de petites sacoches partout sur le vélo où c’est possible. Résultat : comme on a moins de place, on prend moins de choses inutiles dans les sacoches, le vélo se retrouve allégé et on peut donc grimper les côtes plus facilement ! - 3. On veut faire du gravel !
Le plus important : nos vélos de voyage, deux VSF Fahrradmanufaktur T-500 ne nous conviennent définitivement pas. Ils étaient parfaits pour nos attentes d’il y a un an, quand on pensait parcourir uniquement des véloroutes tranquilles et plates. Ils sont hyper fiables, roulant, on peut les emmener sur n’importe quel chemin. Franchement, on peut faire le tour du monde avec un beau vélo de voyage comme ça… Mais pour faire de la montagne, pour aller un peu plus vers quelque chose de sportif et rouler un peu plus vite, ce n’est vraiment pas l’idéal.
Les gravels sont les alternatives parfaites pour nous : un vélo de course, mais avec une position plus confortable, qui passent partout, et sont assez costauds pour pouvoir ajouter du chargement avec les sacoches de bikepacking. En passant d’un bon gros vélo de voyage en acier, à un gravel cadre aluminium et fourche carbone, on gagne 4 à 6 kg selon la taille !

Pourquoi découvrir le Luberon à Vélo ?
Parcourir le Luberon à vélo nous trottait dans la tête depuis un bon moment. Ses villages perchés, ses routes panoramiques adorées des cyclistes, et ses paysages vallonnés entre champs de lavandes et d’oliviers, nous donnaient vraiment envie. Les stories de @jeannelepoix de son passage dans le Luberon ont fini par nous convaincre de nous y rendre au printemps. Le seul hic, c’était le dénivelé.
Alors on s’est entraîné à Paris tout l’hiver, malgré le froid et cette fichue limite des 10 km pendant le confinement. Et mi-mai, juste au lendemain de la réouverture des terrasses des cafés et restaurants, on a plié les gaules direction le Luberon !
L’itinéraire pour 8 jours à vélo dans le Luberon et le Ventoux : 6820 m D+
Il s’agit d’un parcours en serpent, qui débute du Sud du Luberon (Les Baux de Provence, Bonnieux, Lourmarin…), avant de passer au Nord (Roussillon, Gordes ou encore L’Isle-sur-la-Sorgue), pour terminer par la région du Ventoux pour (théoriquement) emprunter les Gorges de la Nesque, et cerise sur le gâteau, gravir le mythique Mont Ventoux.
❗️Spoiler alert❗️: nous n’avons pas pu gravir le Mont Ventoux, les travaux sur la route ont pris du retard avec le Covid et la météo. Ça sera donc pour une prochaine fois l’ascension de cette mythique montagne !
Précision sur les traces Komoot qui suivent : il s’agit de notre parcours « dans la pratique », donc avec les petits détours au supermarché, à la boulangerie ou au café du coin. Si vous voulez voir l’itinéraire initial comme il était prévu (Ventoux compris), rendez-vous par ici.
8 Étapes — 434 km
- Étape 1 : De Fontvielle à Robion (63 km)
- Étape 2 : De Robion à Cucuron (53 km)
- Étape 3 : De Cucuron à Rustrel (55 km)
- Étape 4 : De Rustrel à Roussillon (35 km)
- Étape 5 : De Roussillon à Fontaine-de-Vaucluse (52 km)
- Étape 6 : De Fontaine-de-Vaucluse à Villes-sur-Auzon (63 km)
- Étape 7 : De Fontaine-de-Vaucluse à Villes-sur-Auzon (63 km)
- Étape 7 : De Villes-sur-Auzon à Sault (35 km)
- Étape 8 : De Sault à Orange (80 km)



Étape 1/8 — 63 km De Fontvielle à Robion, via Les Baux-de-Provence
Distance : 63 km
Dénivelé positif : 730 m
Nous sommes arrivés la veille en gare d’Arles après un très long trajet de plus de 8h en TER depuis Paris via Lyon. Il ne faut pas être pressé, mais c’est aujourd’hui la seule façon de descendre dans le Sud-Est de la France sans démonter son vélo.
On part du camping Huttopia de Fontvieille, à 10 km du centre d’Arles. La montée se fait plutôt tranquillement jusqu’à l’entrée des Baux-de-Provence.
On passe devant pleins de mas, ces sublimes hôtels typiquement provençaux. Ah oui, précision très importante : on prononce bien mas-se, « y’a que dans la Maison France 5 qu’ils disent ma » nous a dit un gars du coin. 😅


En entrant aux Baux-de-Provence, on évite la route/parking et on prend sur la gauche pour passer en plein cœur du petit village. Ça grimpe dur jusqu’au point de vue panoramique sur le village au bout d’une épingle.
Pas de soucis pour garer son vélo à l’entrée des Baux. On peut l’attacher de façon sécurisée et tout est gardé par un policier municipal (ça ne rigole pas !).
Le village, typique de la Provence et très touristique, est très agréable avec ses petites ruelles pavées et ses boutiques qui sentent bon le savon et la lavande. Au sommet du village où on accède au château, on a une vue à 360 degrés sur toute la région des Alpilles. On aperçoit même la Méditerranée au loin !
Si on a le temps, on peut aller visiter Les Carrières de Lumière, cousin plus ancien de notre Atelier des Lumières parisien.
On reprend la route ensuite en longeant les Alpilles puis en les traversant via un col qui monte doucement. Ensuite, une fois n’est pas coutume, on suit l’itinéraire plat mais sécurisé de la Méditerranée à vélo jusqu’à Cavaillon.
Après un court passage par le centre (qu’on a trouvé un peu tristounet) de Cavaillon, et un « plein » de courses — tout est relatif avec si peu de place dans les sacoches des vélos — on repart pour une petite grimpette jusqu’au très sympathique petit village de Maubec où l’on passe la nuit au (niquel) camping municipal.
Où dormir à Robion ?
- Pour les campeurs, direction le camping municipal de Maubec.
- Pour ceux qui veulent un peu plus de confort, rendez-vous à La Bastide du Bois Breant.


Étape 2/8 — 53 kmDe Robion à Cucuron, via Ménerbes, Lacoste, Bonnieux et Lourmarin
Distance : 53 km
Dénivelé positif : 1090 m
Aujourd’hui, c’est le vrai début des hostilités en terme de dénivelé. On avait déjà battu la veille notre record, mais là on va carrément passer au-dessus des 1000 mètres de D+. Ouais, on n’est pas peu fiers :)


Les villages provençaux sur notre route sont tous admirablement bien conservés, notamment Ménerbes, Lacoste et Bonnieux, tous perchés sur une colline. Les mollets en bavent, il faut dire qu’on passe notre temps à grimper depuis le début de cette étape.
Avant de dévaler la pente pour passer dans le Sud-Luberon, on fait un détour à côté de Buoux pour découvrir le chemin qui mène au Fort de Buoux, passant sous une immense cavité/grotte qu’on a découvert par pur hasard sur Komoot. Incroyable !



Ensuite vient la grande descente tant attendue jusqu’à Lourmarin. Le tout à l’ombre, avec un peu de circulation quand même.
L’arrivée à Lourmarin nous rappelle pourquoi nous souhaitions attendre la réouverture des terrasses pour venir dans le Luberon : le Luberon, sans ses cafés, ça ne serait pas du tout la même chose ! Et Lourmarin sans ses cafés, ça ne serait vraiment plus le même village !
Un Schweppes Agrumes plus tard (avec une énorme assiette de frites — oui on se fait plaisir à vélo, et faut dire que c’est pas facile de trouver quelque chose à manger dans la région au restaurant quand on est végétarien), direction le tout mignon village de Cucuron, juste à l’Est de Lourmarin.


Où manger à Cucuron ?
Les adresses avec des options végétariennes sont peu courantes dans le Luberon. Nous avons repéré, sur TripAdvisor, le restaurant Matcha dans le centre de Cucuron, référencé dans le Gault & Millau. La carte change tous les jours avec évidemment à l’honneur des produits locaux et de saison, et de nombreux choix végétariens.
Coup de cœur ce soir-là pour la déclinaison de fleurs de courgettes farcies au fromage de chèvre.
Où dormir à Cucuron ?
- Le camping rustique Lou Badareu est situé à proximité du mignon village de Cucuron. On peut rejoindre le village à pied, bien que la portion sur le bas-côté de la route passante n’est pas très plaisante et sécurisante.
- Pour dormir au cœur du village, l’hôtel La Dame Jeanne semble parfait. Et si l’on souhaite flâner au bord de la piscine à proximité d’un jardin d’exception, il faut faire étape au Pavillon de Galon.



Étape 3/8 — 55 kmDe Cucuron à Rustrel, via Céreste, Viens, et le Colorado Provençal
Distance : 55 km
Dénivelé positif : 1050 m
Encore un programme montagneux aujourd’hui ! On commence tout d’abord par grimper le superbe Col de l’Aire deï Masco, assez facile même si on est quand même bien content d’arriver en haut. On est dimanche, donc évidemment en haut du col on retrouve tout un gratin de cyclistes du coin, partis faire un peu de bosses avant le déjeuner. On se regarde fièrement et on se dit que nous aussi dans quelques heures on saura grimper un col !
La descente est vraiment chouette jusqu’à Céreste où la pause casse-croûte est bien méritée. Aujourd’hui, on se partage une petite fougasse à deux. Pas facile de trouver quelque chose sans viande en boulangerie, mais ça change de la part de pizza !
Et on repart jusqu’à Viens (qu’on prononce viensse), où ça monte sévèrement jusqu’à l’arrivée.


Le Colorado Provençal
Et hop, dernière étape touristique puisqu’on descend à fond la caisse jusqu’au Colorado Provençal à l’entrée de Rustrel.
Bienvenue dans un monde parallèle ! Il est 17 heures, le parking de la curiosité provençale est bien rempli. On peut dire que les touristes sont de retour sur notre itinéraire !
Deux parcours sont proposés pour visiter le parc, et on ne peut que vous recommander de faire le plus long, qui reste quand même bouclé en moins d’une heure sans aucune difficulté.
Avec la forêt verte foncé, les grandes collines grises et orangées et l’ocre orange pur de la terre, cet endroit offre un paysage superbement contrasté et définitivement dépaysant. On ne connaît pas encore le Colorado, le vrai, celui des États-Unis. Mais par contre, on a déjà eu la chance de découvrir une partie de l’Ouest Américain, et il faut bien reconnaître qu’on en a ici un vrai petit aperçu. Il y a beaucoup de similitude avec Red Canyon dans l’état de l’Utah.
Pas de soucis pour garer le vélo : on les accroche devant la caisse et le parking est surveillé. Comptez 2€/personne pour les piétons et cyclistes (oui c’est vraiment donné !).




Où dormir à Rustrel ?
- Le camping Le Colorado est situé à proximité du colorado provencal, il faut quand même pédaler une dizaine de minutes avant d’atteindre l’accueil de celui-ci. Les emplacement de camping sont situés sur les hauteurs, il faut grimper une impressionnante montée d’une centaine de mètres à au moins 16 % avant de pouvoir planter sa tente !
Pensez à réserver très tôt la pizzeria qui jouxte le camping. On a voulu y manger le soir (du dimanche de la Pentecôte) et en appelant à 18h, on nous a dit que c’était déjà complet pour toute la soirée !


Étape 4/8 — 34 kmDe Rustrel à Roussillon, via Saint-Saturnin-les-Apt, Lioux et Joucas
Distance : 34 km
Dénivelé positif : 640 m
Petite journée aujourd’hui. Il faut bien reposer un peu les gambettes et ça tombe parfaitement en harmonie avec la météo pluvieuse de la matinée. On tarde à replier la tente et on enfourche les vélos après le déjeuner à la fameuse pizzeria qui nous a refoulé la veille !
Après avoir traversé Saint-Saturnin-les-Apt, la route jusqu’à Lioux est absolument magique : on traverse des gorges, on grimpe une montée « pas possible », puis on descend à pic jusqu’au village de Lioux, situé au pied d’une énorme falaise.
Un dernier détour par Joucas, encore un joli village du Luberon hyper bien conservé et plein de charme, puis on entame l’ascension jusqu’à Roussillon, arrivée de l’étape du jour.





Où dormir à Roussillon ?
- Nous avons dormi au Camping L’Arc-en-Ciel, en contre-bas du village de Roussillon.
- La fraîcheur des nuits dans la région à cette période de l’année (fin mai), nous a fait hésiter à passer la nuit à l’hôtel plutôt qu’au camping. Nous avons failli réserver une chambre à la dernière minute au Clos des Glycines en plein centre de Roussillon.




Étape 5/8 — 52 km De Roussillon à Fontaine-de-Vaucluse, via L’Isle-sur-la-Sorgue
Distance : 52 km
Dénivelé positif : 340 m
Hier soir, en arrivant à Roussillon, la météo s’est gâtée. Le ciel est devenu tout gris, tout triste. On a préféré reporter notre visite du fameux Sentier des Ocres à ce matin. Et pas de regret : on a pu vraiment profité des lieux, en ayant une meilleure lumière, pas trop de monde, et pas trop de chaleur. Parfait !
S’il fallait le comparer avec le Colorado provençal à Rustrel, le Sentier des Ocres à Roussillon, on dirait que c’est à peu près la même chose, mais en plus condensé et en plus aménagé, avec notamment ce grand escalier en bois qu’on emprunte pour rejoindre le sentier. Tarif (ultra-accessible encore une fois) : 3 € par personne.




Où manger à proximité de Roussillon ?
- Sous les bons conseils de Daphné et Vincent de Mode and The City, on teste ce midi la pizzeria Doppio, placée au bord d’une route très passante et sans charme, qui cache en fait une superbe bâtisse avec une grande terrasse ensoleillée. Le restaurant a fait le plein pendant tout le week-end de la Pentecôte juste avant notre arrivée, et on annonce au clients suivants notre arrivée qu’il n’y a plus de farine et qu’on ne pourra même pas leur servir de pizza ! Un comble pour une pizzeria 😂
Heureusement, on est arrivé à midi pétante et on a pu déguster les deux dernières pizzas disponibles. Super bonnes en plus, on recommande à notre tour !



C’est le ventre un peu trop rempli qu’on enfourche nos vélos en direction l’Isle-sur-la-Sorgue. On veut aller vite alors on prend la véloroute qui traverse toute la vallée du Luberon. Clairement, on se sent sur l’autoroute : c’est tout droit, tout plat, sans grand charme, mais c’est efficace et les kilomètres s’enchaînent très vite.
Passage obligé dans la région : le Partage-des-Eaux à l’entrée de l’Isle-sur-la-Sorgue, où donc la Sorgue se sépare littéralement en deux. L’endroit est très agréable et bien rafraîchissant en ces temps chauds.
Un dernier détour jusqu’au château de Saumane-de-Vaucluse, histoire de faire un peu de dénivelé quand même aujourd’hui, puis on redescend jusqu’à Fontaine-de-Vaucluse, arrivée de cette cinquième étape.
Où dormir à Fontaine-de-Vaucluse
- Nous avons dormi au bord de la Sorgue au Camping Les Près à quelques minutes à pied du village de Fontaine-de-Vaucluse.
- Si vous souhaitez dormir à l’hôtel à Fontaine-de-Vaucluse, les voyageurs ont l’air d’être tous unanimes sur l’Hôtel du Poète.

Étape 6/8 — 63 km De Fontaine-de-Vaucluse à Villes-sur-Auzon, via Gordes et Murs
Distance : 63 km
Dénivelé positif : 1420 m
Cette étape est l’échauffement ultime avant le Ventoux (qu’on ne fera malheureusement pas , mais on n’est pas encore au courant à ce moment là !).
La journée s’annonce donc difficile – et elle le sera – sous une chaleur fracassante – elle le sera aussi !
On part du camping pour directement emprunter route « touristique » au lieu de la route principale pour rejoindre Gordes. Un petite côte à 15 % après le petit-dej, y’a que ça de bon.
On arrive vite à Gordes, quoique la route pentue nous a pas mal ralentie. On y retrouve toute une flopée de cyclistes qui s’immortalisent devant la vue panoramique du village.



Et il faut déjà repartir pour attaquer le col de des Trois Termes. Celui-ci est en deux parties : la première est relativement tranquille avant de redescendre jusqu’à l’Abbaye de Sénanque, connue pour ses champs de lavande. Puis, après ça remonte et là ça pique puisqu’on est à 7-8 % pendant 1 kilomètre interminable. Grande souffrance, mais très grande fierté quand on atteint le panneau au sommet !
La descente vers le col de Murs est quant à elle de toute beauté. On traverse une grande gorge, et les virages s’enchaînent avec plaisir. On ne s’arrête plus et on commence l’ascension du col de Murs, avec l’objectif de manger nos sandwichs brie et pesto achetés dans une boulangerie à Gordes, en haut du col. La pente du col est douce. Elle dépasse rarement plus de 4 %. On pourrait presque avoir l’impression d’avoir un moteur dans le vélo !
Après notre petite pause casse-croûte au village de Murs, nous repartons pour grimper le col de la Ligne, dernière longue montée avant Villes-sur-Auzon, où l’on a prévu de planter la tente.




Où dormir à Villes-sur-Auzon ?
- On essaie au maximum de dormir dans les campings municipaux, c’est donc sans grande surprise que nous avons choisi de poser nos vélos au camping municipal de Villes-sur-Auzon.
- Pour la #TeamHôtels, l’offre d’hébergement est limité dans le village. L’hôtel La Sarrasine semble être le meilleur rapport qualité/prix.


Étape 7/8 — 35 km De Villes-sur-Auzon à Sault, via les Gorges de la Nesque
Distance : 35 km
Dénivelé positif : 960 m
Aujourd’hui, c’est la journée des surprises !
On part de bonne heure pour emprunter les Gorges de la Nesque, une route remarquable qui se faufile à travers d’incroyables balcons et tunnels creusés dans la roche.
Pas de chance, la route est en travaux et pas moyen d’y passer, même sur les bas-côtés. Un gentil monsieur, plein de bonne volonté, nous indique un itinéraire alternatif : « prendre la grande route, puis prendre la route qui tourne à droite pour rejoindre les Gorges ».
- Conseil de rookies : ne jamais écouter quelqu’un qui vous donne un conseil sur un itinéraire, s’il n’est pas sur un vélo 😅


Le petit détour s’est transformé en une ascension d’un vrai col, celui de Notre-Dame-des-Abeilles, à 996 m d’altitude.
On était parti pour une journée tranquille à rouler dans les Gorges, à l’ombre et en prenant le temps d’admirer les paysages.
On se retrouve finalement sur une énorme route, certes avec une piste cyclable, mais pas du tout respectée par les voitures et les gros camions qui débordent souvent sur la piste. Un vrai calvaire, d’autant plus qu’il faisait très chaud et qu’il n’y avait pas un brin d’ombre !
Cela dit, nos efforts ne sont pas vains, puisqu’en redescendant le col, on bifurque vers Monieux en empruntant une descente vertigineuse à 16 %.
On peut cette fois-ci braver les panneaux de travaux qui interdisent aux voitures de pénétrer dans les Gorges de la Nesque, et on se retrouve quasiment seuls au monde sur une route IM-PEC-CA-BLE dans cet endroit si vertigineux et spectaculaire !

On termine la journée cette fois-ci non pas dans un camping, mais dans un gîte, histoire d’être super frais demain pour affronter le Ventoux par sa face la plus facile (ou la moins compliquée selon les versions).
Ce soir, en passant dans la cuisine du gîte, on apprend d’un des hôtes, que le Ventoux est fermé jusqu’au lundi suivant, les travaux hivernaux ayant pris du retard.
On n’y croit pas. On se dit que c’est une blague. Mais on finit par vérifier sur internet et le site du département du Vaucluse nous le confirme : le Ventoux ça ne sera pas pour cette année. Ce n’est que partie remise !


Où dormir à Sault ?
- À l’écart de la ville de Sault, il y a le Camping du Défends. Cette fois-ci on a passé notre tour et préféré dormir au chaud dans un lit douillet.
- Nous avons dormi au gîte Pilpoil. On vous recommande d’ailleurs vivement ce gîte. Accueil hyper sympa de la proprio, dans une bâtisse typique de la région, avec un tarif hyper accessible de 50 € la nuit toute l’année, et en plus les toutous sont acceptés :)




Étape 8/8 — 80 km De Sault à Orange
Distance : 80 km
Dénivelé positif : 540 m
À défaut de grimper le Ventoux, on va le longer au plus près par sa face Sud. Direction donc Bédoin, où on doit regrimper un petit bout du col de Notre-Dame des Abeilles, avant de bifurquer sur la gauche sur la route de Flassan qui passe à travers les pins, avec en fond le majestueux sommet de la Provence.
On arrive sur Bédoin, a.k.a. le paradis des cyclistes plus ou moins amateurs, qui viennent s’attaquer à la pente la plus difficile pour gravir le Ventoux. Ce jour-là, la route est également fermée sur ce versant, mais y sera bien ouverte pour les coureurs du Tour de France, qui y passeront au mois de juillet.
Avant de reprendre le train à Orange, on se permet un dernier petit effort : le Col de la Madeleine, entre Bédoin et Malaucène, plutôt tranquille, mais toujours aussi visuellement sympa.
Promis, le Ventoux tu nous reverras !
Retrouvez Black&Wood également sur Instagram !
- Publié le 3 septembre 2021
- Mis à jour le3 septembre 2021
- Texte et photos Marine Etoubleau & Thibault Pailloux
Bonjour Marine et Thibault sans oublier le mignon toutou,
votre nouveau reportage est toujours aussi agréable à lire et superbement illustré, bravo ! Concernant votre périple, chapeau bas car en plus de visiter une magnifique région, vous avez fait fort avec vos dénivelés cumulés.
Un seul regret, tout petit, j’aurais savoir pour quels gravels vous avez optés ainsi que la contenance de vos sacoches.
Personnellement j’ai fais peu de vélo cette année car mon épouse est décédée suite à une maladie qui a durée 4 mois.
Bonne continuation à vous deux et à bientôt de vous lire.
Gérard
Bonjour Gérard,
Ohhh triste nouvelle de votre côté ! Thibault se joint à moi pour vous présenter toutes nos condoléances.
Pour répondre à vos questions, j’ai acheté sur LeBoncoin un gravel Scott Contessa Speedster Gravel 25. Thibault n’a pas encore le sien, on est toujours à la recherche de son futur gravel.
On a prévu de faire un article récapitulatif de notre équipement à vélo dans les mois à venir. Mais j’en profite pour vous répondre brièvement.
Les sacoches sur mon vélo :
– Sacoche guidon Ortlieb 9L + sacoche accesoires
– Sacoche cadre Restrap taille M
– Sacoche de selle Ortlieb 16,5 L
Les sacoches sur le vélo de Thibault :
– Sacoche guidon Ortlieb 15L + sacoche accesoires
– Sacoche cadre Restrap taille M
– 2 sacoches Ortlieb Back Roller
Voilà tout,
Et à bientôt !
Bonjour,
Félicitations pour votre voyage en bikepacking, vous avez su donner à mon ami et moi-même l’envie de suivre vos traces cet été du 16 au 23 juillet !
Question : savez-vous s’il est possible de faire du camping sauvage en suivant grosso-modo vos étapes ? Peut-être en s’éloignant un peu des campings municipaux ?
Quant à l’eau et avec la chaleur annoncée du 16 au 23 juillet, avez-vous été capables de trouver des points d’eau régulièrement ? Autrement dit, est-ce que partir avec 2L d’eau chacun suffit jusqu’au prochain point d’eau ?
En vous remerciant par avance et en vous souhaitant un bel été,
Julien et Alexandre
Bonjour Alexandre !
Top ! J’espère que vous n’allez pas avoir trop chaud, mais ça va être chouette :)
Nous on fait que très rarement du camping sauvage, mais il y a pleins d’endroits un peu calmes qui s’y prêtent à coup sûr je pense. Ça ne devrait pas poser trop de soucis.
Et niveau eau. Oui ça ira aussi je pense. On a moins de 2L d’eau/personne nous, et ça le fait à chaque fois. Bon il faut juste remplir les gourdes à chaque fois que vous pouvez. Là où vous pourrez par contre plus souffrir, c’est si vous grimpez le Ventoux.
Bon été et bon voyage à tous les deux !
Merci pour votre réponse rapide et encourageante ! On vous fera un petit retour à la fin si on a survécu :D
Bonjour
Je suis tombé par hasard sur votre blog que j’ai adoré .Je sèjournè souvent dans cette région ,je me permets de rajouter un conseil en descendant les gorges de la Nesque vers Sault ,rentré dans le village de Monieux et la profiter de la magnifique terrasse « les lavandes »pour un petit café un moment de pure bonheur
Merci Patrice pour ton commentaire.
Nous sommes allés dans le village de Monnieux. À l’époque de notre voyage dans la région, les gorges de la Nesque étaient en travaux et c’était le seul point d’entrée pour découvrir la beauté de cette route. C’est vrai que le village de Monieux est mignon, on ne peut que recommander de s’y arrêter !
Tres intéressant partage d’expérience, merci er bravo pour la qualité. Je partage totalement l’idée d’une trace personnalisée vs des veloroutes parfois monotones. Ma première expérience « bikepacking » date de 1994 : Rennes (35) Lyons la forêt (76) par les chemins en sunn revolt full rigide et sac à dos de 6kgs tente de bivouac comprise… 2eme soir camping municipal de saint hilaire du harcouet sous la pluie et s’en était fini de la tente au profit des gîtes et auberges de campagne…
Mais voilà que les grands raids me titillent à nouveau, j’ai bien fait plusieurs Paris Deauville par les chemins avec halte à l’hôtel (a faire c’est top) mais désormais j’aimerais plus d’improvisation sur les lieux de halte et on en revient à …. La tente ! Par contre si une auberge est dispo l’idée est d’en profiter et sinon camping pour trouver douche, chargement de l’électronique et nourriture. Il me semble que c’est votre formule ? Et de fait la bonne solution pour gagner en poids de transport ? Votre expérience de ce point de vue paraît très convaincante.
Bonjour Gauthier, merci beaucoup pour votre commentaire et votre retour d’expérience !
C’est vrai que le voyage à vélo offre tellement un sensation d’aventure… même si on part 2 jours, on l’impression de s’être évadé le temps d’une semaine !
Alors en fait, pour l’hébergement, c’est vraiment en fonction de nos envies, du budget sur place, de la saison, etc… Camper, ça veut dire qu’on se charge quasiment deux fois plus (avec la tente et tout ce qui va autour), mais c’est la clé de belles économies. Et quand sur place ça coute cher (par exemple en Suisse), c’était bien quand même…
Mais des fois, on doit quand même dormir dans du dur (parce que la météo ne permet pas de camper par exemple), ou que juste, des fois ça fait du bien un peu de confort pour recharger les batteries (c’est très pratique pour littéralement recharger les (vraies) batteries également cela dit ^^).
Bon voyage à vélo (et en tente, ou pas) en tout cas !
Hello,
J’envisage de suivre votre itinéraire qui a l’air génial.
Est-ce qu’on peut le faire entièrement avec un vélo de course ou est-ce qu’il y a des sections où il faudrait des pneus gravel?
Merci d’avance!
Antony
Bonjour,
L’itinéraire à travers le Luberon est entièrement sur route !