Une semaine de road trip en Haute-Savoie, au cœur des Alpes du Nord françaises. Au programme : des cols, de la randonnée, des nuits en pleine nature et un chouette bivouac.
Visiter les glaciers d’Islande avant de découvrir les glaciers français. Randonner sur le Bright Angel au Grand Canyon avant même d’entreprendre l’ascension vers la Mer de Glace dans les Alpes françaises. Un peu aberrant quand même, non ?
Jusqu’à cette année, nous programmions toujours des voyages à l’étranger, sans même penser à la France que nous pensions connaître suffisamment. C’est tellement plus cool et exotique de dire « nous partons au Canada » plutôt que « on va au Pays basque cet été » !
Comme on le disait par ici, cette année, nous avons voulu changer notre vision du voyage en commençant par limiter au maximum nos trajets en avion, pour que ça reste quelque chose d’exceptionnel et non plus la norme.
On a donc pu réaliser trois magnifiques voyages en nous y rendant en train : le Pays basque, les Alpes françaises et les Dolomites. Trois séjours qui nous ont convaincus qu’on peut être totalement dépaysé sans aller à l’autre bout de la planète. On vous montre ?
On a déjà raconté notre voyage au Pays basque français et espagnol. Cette fois-ci, on vous emmène dans les Alpes françaises et plus précisément dans le département de la Haute-Savoie. Notre road trip débute à Genève sur les bords du Lac Léman, avant de se diriger au cœur des massifs montagneux des Alpes à proximité de Chamonix, pour terminer en apothéose au bord du lac d’Annecy.
PRATIQUE
Y aller
Depuis Paris, les Alpes du Nord sont bien desservies en train. On peut se rendre directement en train à la gare d’Annecy, avec des billets à 50 € l’aller-retour en réservant à l’avance sur Trainline.
Pour des raisons purement pratiques, on a préféré arriver à la frontière suisse, à Genève en TGV Lyria. Comptez autour de 3 h de trajet.
Se déplacer
Le train et le bus sont très bien développés dans la région.
Pour plus de liberté, la voiture reste le plus pratique. Pour trouver les meilleurs prix de location, on conseille de passer par RentalCars ou AutoEurope. Comptez environ 30 € / jour pour une citadine.
Sinon pour les plus courageux, le vélo est l’idéal si on veut arpenter les routes et les cols mythiques du Tour de France !
Y dormir
L’été, le camping à la montagne est toujours une chouette idée. Un petit conseil : privilégiez les campings municipaux. Les prix des nuitées sont très accessibles, généralement moins de 20 € pour deux personnes. On aime bien aussi le bivouac pour dormir au cœur des montagnes.
Si vous ne vous sentez pas prêts pour bivouaquer, pourquoi pas dormir dans un refuge, comme celui (haut de gamme) de Montenvers, au pied de la Mer de Glace !
Guide Papier
Le Guide Vert Michelin sur les Alpes du Nord nous a bien aidé pour élaborer notre road trip. De beaux itinéraires et randonnées y sont indiqués.
Application
Lors de la préparation du voyage, nous avions repéré les randonnées qui nous intéressaient sur Maps.me. L’application fournit des cartes hors-ligne basées sur les données d’Open Street Maps. Les chemins de randonnée y sont souvent indiqués, il n’y a plus qu’à enregistrer les points clé de la randonnée pour se repérer une fois sur place.
À mettre dans sa valise pour un séjour à la montagne en été
Pour camper
- Une tente. Nous avons la Quick Hiker 3P de chez Décathlon. Elle nous suit dans tous nos voyages depuis l’Islande. Elle est de bonne qualité et supporte bien les intempéries. Mais, elle est un peu lourde, 3,5 kg ! Le jour où elle nous lâchera, on se procura sûrement la Big Agnes Copper Spur HV UL3, plus légère et tout aussi polyvalente.
- Un matelas. Nous avons longtemps voyagé avec un matelas gonflable Décathlon. Il ne tenait jamais plus de deux voyages, et à chaque fois, il fallait qu’on se fasse rembourser parce qu’il était percé. Cette année, nous avons investi dans deux Thermarest All Season. Ils sont beaucoup plus légers et moins encombrants, super confortables et surtout, ils isolent mieux du froid.
- Un sac de couchage. Comme pour la tente, nous utilisons les sacs de couchage Décathlon 0 °C depuis notre voyage en Islande. Ils sont lourds et pas très compacts. Mais ils font très bien le job quand les températures ne descendent pas en dessous de 5 °C. Si l’on devait changer pour des sacs de couchage beaucoup plus compacts et adaptés aux nuits fraiches, nous prendrions le Mirage 3/4 de chez Valandre.
- Des lampes frontales. Nous avons les Petzl Actik Core. C’est un indispensable si vous finissez une randonnée tardivement et devez monter votre campement de nuit. Elles sont ultra puissantes, la batterie tient super longtemps et elle est rechargeable en USB. Le top du top !
Pour randonner
- Une paire de chaussures de randonnée en Goretex. Nous avons tous les deux une paire de Salomon. Côté style, on repassera… Mais elles ont le mérite d’être légères, imperméables et parfaites pour maintenir la cheville.
- Un pantalon de randonnée. On a longtemps randonné en jean. Mais le coton, ça ne sèche pas vite en cas d’averse. Y’a rien de pire pour attraper froid ! Cette année, on s’est munis tous les deux de pantalons de randonnée beige (un Fjällraven et un Patagonia). Mieux vaut randonner en pantalon, pour être protégé (… et en particulier des morsures de tique !). Choisissez des couleurs claires (même si c’est au niveau du style, on préférerait largement en foncé) pour mieux repérer les potentielles petites bêtes !
- Un t-shirt Icebreaker. En randonnée, nous avons vite tendance à transpirer. Les t-shirts en coton sont vite trempés et mettent du temps à sécher. Alors quand les températures se mettent à refroidir, ce qui peut être assez fulgurant en montagne particulièrement, on attrape vite froid ! Pour parer à ça, on recommande les t-shirts en laine mérinos d’Icebreaker. Ils sèchent vite et les odeurs de transpiration disparaissent dès que le tout est sec. Certes, c’est un petit investissement, mais un t-shirt comme ça peut être porté facilement plus de 3 jours sans devoir être lavé. Magique !
JOURNAL DE BORD
Dimanche 25 aoûtDe Genève à La Baume
On arrive à 12 h 15 à la gare de Genève où l’on récupère dans la foulée notre voiture de location, une Grand Land X de chez Opel. Ça vaut bien le coup de louer une Clio pour se retrouver avec un gros SUV…
Le road trip commence le long du Lac Léman, en Suisse, puis très rapidement, on passe la frontière française. Au bout de quelques kilomètres le long du lac, on s’arrête pique-niquer à Thonon-Les-Bains. Il y a un monde fou dans la région, beaucoup de vacanciers sont venus profiter des bords du lac en ce dernier week-end du mois d’août.
On continue la route, toujours le long du Lac Léman, jusqu’à Évian-Les-Bains. Comme son nom l’indique, c’est la ville d’où vient la fameuse source d’eau. Alors, c’est presque inévitable d’aller remplir nos gourdes, directement à la source cachât. Ce soir, nous pourrons faire cuire nos pâtes à l’Évian dans une popote, le grand luxe !
Depuis Évian-Les-Bains, on aperçoit de l’autre côté du Lac Léman la ville de Lausanne en Suisse. Il est même possible de s’y rendre en bateau. On se garde la visite de Lausanne pour un futur voyage en Suisse…!
Le temps file. Nous partons d’Évian vers 16 h 15 pour rejoindre le camping municipal de La Baume, où l’on passera la nuit. On emprunte le début de la route des Grandes Alpes à partir de Thonon-les-Bains, par la D902 pour être précis. La route serpente le long d’une rivière, et les montagnes sont de plus en plus imposantes. Bref, les vacances à la montagne commencent.
En ce 25 août, nous sommes les seuls campeurs du camping municipal de La Baume. L’accueil est fermé et nous attendrons le lendemain pour croiser la gardienne du camping. Ici, un emplacement de camping pour 2 personnes et un chien coûte 10,80 €. C’est le bon plan pour dormir dans la région !
Avant de manger nos pâtes à l’Évian, nous partons nous balader jusqu’au Lac d’Arvouin.
Le Lac d’Arvouin
L’accès au lac d’Arvouin, situé dans la vallée d’Abondance, est très facile. On est plus sur une petite balade que sur une véritable randonnée. Néanmoins, n’oublions pas que ce n’est pas l’effort physique pour atteindre un lieu qui en fait sa beauté !
Il faut seulement 20 minutes de marche, depuis le départ au parking du lieu-dit Sevan Devant, pour atteindre ce petit lac d’altitude. La balade est l’une des rares dans la région à être autorisée aux chiens, devinez pourquoi on est venus ici !
Pour les amateurs de fromage, sachez qu’au pied du lac et de la montagne, on peut acheter du fromage aux chalets d’Arvouin. Et dernier petit conseil, le soleil passe très vite derrière la montagne, n’y venez pas trop tard pour éviter d’avoir le lac complètement dans l’ombre. L’idéal, c’est peut-être d’y venir très tôt le matin !
Durée : 40 minutes l’aller-retour
Départ : Au parking du lieu-dit Sevan Devant
Caractéristiques : 3,4 km aller-retour, dénivelé 210 m positif
Difficulté : Facile
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Lundi 26 aoûtDe La Baume au Lac Bénit en passant par Avoriaz
Nous nous levons au lever du soleil et remballons rapidement les affaires de camping. On souhaite arriver tôt à Avoriaz pour profiter de la lumière dorée sur les créations architecturales de la célèbre station de ski. La météo, aujourd’hui, est magnifique. Parfait, pour une fois, on ne pouvait pas rêver mieux !
Avoriaz
On se gare à l’entrée de la ville dans un parking souterrain (c’est gratuit pour 1 h 30 de stationnement). On n’a pas envie de payer le parking, alors on va faire en sorte de visiter la ville dans ce timing.
Avoriaz n’est vraiment pas une station de ski comme les autres. Tout est piéton ici, et surtout, on y trouve de vraies propositions architecturales originales, et pas uniquement une succession d’immeubles immondes et uniformisées, à l’instar de ceux sortis de terre dans les années 60 à la création de la plupart des stations de ski.
Les créations architecturales les plus loufoques de la ville se concentrent autour de la Promenade des Ardoisières, du Chemin de la Combe et de la Route de Rennes. On y trouve de nombreux chalets et immeubles aux murs inclinés, avec une entrée par un tunnel, ou des jeux de lumière et des fenêtres aux formes uniques… On sent que les architectes se sont particulièrement amusés par ici !
Chaque immeuble reste tout de même conçu dans la même ligne directrice, avec une façade en bois tel un chalet de montagne. Le tout donne une belle homogénéité assez sombre à la ville. Avoriaz n’est pas à rater si vous appréciez ce genre d’architecture !
Lac de Montriond et Lac Bénit
À 11 heures, on quitte Avoriaz en direction du lac de Montriond. Sur place, il y a des tables pour manger. C’est parfait pour pique-niquer, et nous en profitons pour y déguster un bon gros petit-déjeuner. Ici, on peut aussi faire du canoë, s’y baigner ou tout simplement faire le tour du lac à pied.
On continue le road trip en enchaînant les cols avec vue sur le Mont-Blanc, avant de rejoindre un nouveau lac, celui de Roy. C’est un lac d’altitude qui se rejoint en 30 minutes depuis le parking en haut du col de la Ramaz.
Le soir, nous finissons notre journée au bord du Lac Bénit où nous installons notre tente. C’est un bon spot pour un premier bivouac : le lac est facile d’accès, même si le dénivelé se fait vite ressentir avec un gros sac sur le dos. Là-haut, il y a une buvette (ouverte en journée uniquement) et même des toilettes. Le grand luxe quoi !
Le Lac Roy
Si la balade pour rejoindre le lac d’Arvouin était facile, celle-ci l’était encore plus. Seulement 130 m de dénivelé positif !
Il suffit de 25 petites minutes pour rejoindre le lac d’altitude après s’être garé au parking du col de la Ramaz.
Encore une fois, les chiens sont autorisés sur le trail.
Durée : 40 minutes l’aller-retour
Départ : Au parking du lieu-dit Sevan Devant
Caractéristiques : 3,8 km aller-retour, dénivelé 130 m positif
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Le Lac Bénit
Les randonnées autorisées aux chiens dans les Alpes françaises sont limitées, mais nous voulions absolument bivouaquer avec notre petit chien Kuzco. La randonnée jusqu’au lac Bénit est donc le parfait spot pour ça.
Il faut faire un bon effort dans la forêt, puis le long d’une remontée mécanique, pour arriver au lac, avec environ 330 m de dénivelé positif. La randonnée est courte et avec le poids du sac, la montée s’avère sportive.
À l’arrivée, le lac est différent des autres lacs d’altitude que nous avons vu les jours précédents. Il est situé au pied d’une immense paroi rocheuse et entouré de sapin. On est seulement à 1452 m d’altitude, la flore y est donc plutôt riche. Un petit air du Canada règne même par ici.
Durée : 2 heures l’aller-retour
Départ : Au parking du Bété
Caractéristiques : 5,8 km aller-retour, dénivelé 330 m positif
Difficulté : Facile
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Mardi 27 août Du Lac Bénit aux Contamines-Montjoie
On se réveille seul au monde au bord du lac Bénit. On remballe les affaires en quelques minutes, avant de repartir par le chemin de la veille jusqu’à la voiture. Sur le chemin du retour, nous croisons des randonneurs matinaux et des pêcheurs qui prennent la direction du lac, aucunement situé dans une zone protégée. La pêche y est donc autorisée !
Depuis le début du voyage, nous avons réussi à emmener Kuzco (notre petit chien) avec nous sur les chemins de randonnée. Mais c’est uniquement parce que nous nous étions bien renseignés avant le voyage sur ce qu’il était possible de faire avec lui.
Mais beaucoup de zones dans les Alpes françaises sont malheureusement interdites aux chiens. Tout particulièrement en Haute-Savoie, à cause des nombreuses zones naturelles protégés. La location d’un appartement sur Airbnb est donc un bon compromis pour le laisser la journée, pendant que nous vaguons à nos activités.
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Si vous n’êtes pas encore inscrits Airbnb (c’est encore possible ?), en vous parrainant, nous pouvons vous faire gagner 25 € sur votre prochain voyage (et du coup 15 € pour nous aussi !). Il suffit juste de cliquer sur ce lien.
Aujourd’hui, nous rejoignons Les Contamines-Montjoie où nous avons loué un petit appartement pour y passer les 3 prochaines nuits. On continue donc la route des Grandes Alpes, en traversant les villages du Grand Bornand et de La Clusaz, avant de gravir le mythique col des Aravis.
Le col est très emprunté par les automobilistes, mais on y trouve un sacré nombre de courageux cyclistes. Qui sait… peut-être qu’un jour, ça sera nous sur ces vélos ?
Après une pause petit-dej, nous faisons une minie étape à Megève, ville connue pour ses boutiques et hôtels de luxe tout proche des pistes. La ville est vraiment mignonne avec sa petite place centrale, ses nombreux cafés et restaurants.
Nous finissons la journée au bord du Lac Vert à côté de Passy. On peut faire le tour du lac — comme son nom l’indique à la couleur verte — en seulement 15 minutes. Et autant vous dire, le chemin est très fréquenté…
Le Lac Vert
La balade autour du Lac Vert est courte, facile et complètement plate. On marche au plus près des eaux à la couleur verte émeraude, au bord des sapins avec en arrière-plan la chaîne des Fiz et le Mont-Blanc.
Durée : 15 minutes la boucle
Départ : Départ du parking au Lac vert
Difficulté : Facile
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Mercredi 28 aoûtDe l’Aiguille du Midi à la Mer de Glace
Pas le temps pour la grasse matinée dans notre douillet appartement ce matin ! Nous nous levons à 5 h 15 pour être à l’ouverture du téléphérique de l’Aiguille du midi à 7 h 10. Depuis les Contamines-Montjoie, nous avons environ 45 minutes de voiture pour rejoindre Chamonix. À l’arrivée, nous nous garons au parking des Planards, le plus grand parking gratuit de la ville, tout proche de la gare du train de Montenvers. De là, il faut compter un quart d’heure à pied pour rejoindre le départ du téléphérique de l’Aiguille du Midi.
L’Aiguille du Midi
7 h 20, toujours aucun téléphérique n’est parti. La billetterie n’est même pas encore ouverte. Il y aurait un problème sur le câble du téléphérique et on ne rigole pas avec la sécurité par ici !
Finalement, le premier téléphérique partira aux alentours de 8 h 15. Ça valait bien le coup de se lever à 5 h 15 ^^
Nous montons vers 8 h 30 dans la cabine qui nous mènera au Plan de l’Aiguille, puis on en emprunte une deuxième pour rejoindre le Saint Graal, l’Aiguille du Midi.
Là-haut, à 3777 m d’altitude, il fait 0° C alors qu’on est fin août. Le ciel est couvert par les nuages, mais pas de brouillard, ni de pluie. À l’arrivée, il y a du monde et beaucoup d’alpinistes chaussent leurs crampons pour commencer une escapade sur le Massif du Mont-Blanc. On ressent un petit quelque chose en les voyant partir à l’aventure dans des conditions climatiques aussi difficiles..
De notre côté, on se contente des belvédères, et le spectacle vaut vraiment le détour. Quelle vue à 360 degrés ! Quelle impression d’immensité quand on se retrouve entourés de tels massifs enneigés !
Au loin, on aperçoit un troisième téléphérique qui, lui, se rend à la Pointe Helbronner à la frontière italienne. Ce n’est pas au programme du jour (puisqu’on souhaite redescendre au Plan de l’Aiguille pour marcher ensuite jusqu’à la Mer de Glace), mais on se promet de l’emprunter une prochaine fois !
Avant de déjà repartir, on passe par un cube en verre suspendu dans le vide, qui donne l’impression au visiteur de faire un « pas dans le vide », comme son nom l’indique. Pour y pénétrer, il faut enfiler des chaussons et un employé de l’Aiguille du Midi vous mitraille avec votre appareil photo pour immortaliser l’expérience. Photo de touriste assurée !
La montée à l’Aiguille du Midi
Cette montée à l’Aiguille du Midi reste un de nos meilleurs souvenirs de l’année 2019. On a l’impression d’être passé de l’été à l’hiver en quelques minutes. Là-haut, à 3777 m d’altitude pour être précis, les sommets sont vertigineux, pointus et ornés de neige. Des terrasses sont aménagées pour offrir une vue à 360 degrés sur toutes les Alpes françaises, suisses, italiennes et évidemment sur le Mont-Blanc.
La montée à l’Aiguille du Midi représente un certain coût, 63 € l’aller-retour par adulte. On s’est longtemps demandé si on était prêts à payer une telle somme pour voir un panorama. Mais franchement, aucun regret ! Peu importe le prix, on a rarement vu un aussi beau panorama sur des massifs montagneux !
Pour diminuer le coût des différentes visites à Chamonix, nous nous sommes ensuite rendus à la Mer de Glace par les grands balcons depuis l’arrivée du téléphérique au Plan de l’Aiguille. Avec le billet aller-retour pour la montée à l’Aiguille du Midi, nous avons pu visiter la grotte de glace et retourner à Chamonix par le train de Montenvers.
Même s’il est fortement conseillé de réserver sa montée à l’Aiguille du Midi, nous avons préféré nous y rendre à l’ouverture sans réserver, pour rester flexible si jamais la météo du jour n’était pas optimale. Seul revers de la médaille : il faut faire la queue.
Montée à l’Aiguille du midi et retour par le train de Montenvers : 63 € par adulte
Parking gratuit à Chamonix : parking des Planards
Réservation conseillée
Direction la Mer de Glace
Nous arrivons à 9 h 30 au Plan de l’Aiguille. La randonnée pour rejoindre la Mer de Glace par les grands balcons est facile. Nous avons mis 2 h 10 et monté seulement 158 m de dénivelé sur une distance de 6,5 kilomètres. Nous déjeunons devant le panorama de ce qui reste de la Mer de Glace au point de vue du Signal. Le paysage est très minéral, beaucoup de tons gris. Avec le réchauffement climatique, la glace fond d’année en année et la Mer de Glace se transforme peu à peu en une coulée de roche.
S’il y a un endroit en France où le réchauffement climatique est bien visible, c’est à la Mer de Glace ! Quel désastre ! C’est concrètement frappant lorsque l’on descend les escaliers qui mènent à la grotte de glace. Aujourd’hui en 2019, il y a 550 marches à descendre (et remonter), alors qu’il y a seulement 4 ans en 2015, il n’y en avait « que » 420 ! 130 marches en 4 ans, vous imaginez la hauteur perdue ! Bien triste réalité…
Le retour à Chamonix se fait en 20 minutes par le petit train tellement photogénique de Montenvers.
Du plan de l’Aiguille à la Mer de Glace par les grands balcons
Le départ de la randonnée se fait au bar du Plan de l’Aiguille. Le chemin est tout rocailleux et la végétation discrète. La randonnée est facile, on descend pas mal, puis on remonte pour arriver au point vue du Signal. Ce point de vue, c’est sûrement le meilleur moment de la randonnée. On a un beau panorama sur la Mer de Glace et les pics avoisinants, à l’abris de l’affluence touristique.
Durée : 2 h 10 l’aller
Départ : Au Plan de l’Aiguille
Caractéristiques : 6,7 km, dénivelé 160 m positif
Difficulté : Facile
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Jeudi 29 aoûtLe Lac Blanc
Une nouvelle fois, on se lève à 5 h 15 pour être à 7 h 20 au col des Montets, le départ de notre randonnée. C’est une grosse journée de rando en perspective ! On a plus de 900 m de dénivelé à grimper pour rejoindre le Lac Blanc. Habituellement, pour raccourcir le trajet, on peut prendre un téléphérique jusqu’à La Flégère et ensuite grimper les 500 m de dénivelé restant. Mais le téléphérique a été fermé tout l’été 2019 pour travaux. Il réouvre à la fin de l’année 2019. Pas le choix, il va falloir tout grimper !
On voulait partir tôt pour éviter l’orage annoncé en fin d’après-midi et aussi profiter des belles lumières du début de journée. À cette heure-ci, le chemin est très emprunté par les trailers. Peut-être, parce que l’UTMB se déroule en ce moment dans la région du Mont-Blanc.
Quoi qu’il en soit, de si bon matin, nous sommes les seuls randonneurs à grimper la montagne. On a même croisé un chamois sur les lacets rudes et interminables du début de la montée. C’est à la fin, vers les Lacs de Chéserys, que nos efforts sont récompensés par la belle vue sur les lacs. Au loin, on aperçoit les massifs alpins enneigés. La suite, vers le Lac Blanc, s’annonce plus minérale.
Il est 10 h quand on arrive au refuge du Lac Blanc. Le soleil est déjà bien haut et pile dans le viseur de l’appareil photo.
Le ciel est lui menaçant. On aimerait éviter l’orage, il faut donc vite repartir au point de départ !
Le Lac Blanc
Le Lac Blanc est sur le parcours mythique du Tour du Mont-Blanc. Pour s’y rendre, on peut emprunter le téléphérique de La Flégère depuis Chamonix. Cette solution allège le dénivelé positif pour la montée au Lac Blanc (environ 500 m, soit environ 2 h 30 l’aller-retour), par contre il faut payer le prix de la remontée mécanique et aussi faire attention aux horaires de celle-ci. Le dernier départ pour redescendre à Chamonix en été est aux alentours de 17 h.
En août 2019, le téléphérique de La Flégère était fermé pour travaux. Pour se rendre au Lac Blanc, il nous restait donc deux autre solutions : partir du parking de Tré-le-Champ ou depuis celui du Col des Montets. On a choisi la deuxième solution parce que le premier parcours depuis Tré-le-Champ emprunte des échelles apparemment un peu effrayantes. Et on est pas trop du genre à prendre des risques inutiles :)
La randonnée jusqu’au Lac Blanc depuis le Col des Montets est longue. Les lacets du début sont vraiment interminables… C’est une fois arrivé à 500 m de dénivelé que ça commence à vraiment devenir intéressant. Nos efforts sont récompensés par un beau panorama sur les Lacs de Cheserys. Puis, il faut grimper des échelles (pas du tout impressionnantes celles-ci) pour atteindre le Lac Blanc qui siège au pied des montagnes dans un relief très rocailleux.
Durée : 2 h 30 l’aller-retour depuis la Flégère. 4 h 30 l’aller-retour depuis le Col des Montets
Départ : Les Praz de Chamonix ou Col des Montets
Caractéristiques : depuis La Flégère : 8,3 km, dénivelé 500 m positif / depuis le Col des Montets : 12,3 km, dénivelé 950 m positif
Difficulté : Moyen ou difficile selon le parcours
En savoir plus sur la rando par La Flégère
En savoir plus sur la rando par le Col des Montets
Vendredi 30 aoûtDes Contamines-Montjoie au Lac d’Annecy
Cette fois-ci, pas de lever à l’aube. On profite de notre dernière matinée dans notre appartement aux Contamines-Montjoie.
Aujourd’hui, nous devions initialement aller bivouaquer aux lacs Jovet, dans les alentours des Contamines. Finalement, nous avons changé à la dernière minute tous nos plans pour la fin de notre séjour dans les Alpes. Au fond, on avait juste envie de voir autre chose que des lacs d’altitude et des sommets. Direction le lac d’Annecy !
Avant de nous rendre sur les bords du lac d’Annecy, nous empruntons le col de la Forclaz qui surplombe le lac. Là-haut, il y a un belvédère pour contempler l’immensité du lac en contre-bas. On ne s’attarde pas longtemps, la chaleur estivale aura raison de nous.
À la place, on préfère redescendre sur la rive Est du lac pour se rafraîchir au niveau de Menthon-Saint-Bernard. Les abords du lac sont vraiment somptueux. Les plages et pontons en bois sont occupés par de nombreux touristes et riverains qui sont venus eux aussi bronzer et se revigorer par un petit bain dans le lac.
Nous nous installons au camping municipal d’Annecy, situé à 20 minutes à pied de la vieille ville. On a rarement vu un camping aussi bien entretenu pour moins de 20 € pour deux avec un chien ! Sans aucun doute, le meilleur rapport qualité / prix pour se loger à Annecy !
Samedi 31 aoûtAnnecy et le Crêt de Châtillon
Nous profitons de la matinée pour visiter le Vieux-Annecy. La ville est super mignonne avec ses canaux et pourrait rappeler Venise dans une autre dimension. Les ruelles sont bondées et les terrasses prises d’assaut pour le déjeuner. La ville a tout pour plaire : un centre-ville vivant, les nombreuses plages du lac et la montagne à deux pas. Si la circulation automobile et tous les embouteillages que ça engendre n’était pas un vrai problème ici, Annecy serait à coup sûr la ville parfaite !
La suite de la journée, nous la passons au Crêt de Châtillon. Nous avons repéré l’itinéraire sur le Guide Vert Michelin. Là-haut, on a un panorama sur toute la région : le lac d’Annecy, les Aravis et le Mont-Blanc. On peut aussi se balader sur les prairies de l’alpage et en profiter pour acheter du fromage directement au producteur. Au vu de la présence de remontée mécanique, on en déduit que l’hiver, il est possible de skier sur ces alpages. Ça doit être sacrément chouette.
Dimanche 1er septembreD‘Annecy à Genève
6 h 30, le réveil sonne. Notre train est à 9 h 41 au départ de la gare de Genève. On replie tranquillement la tente et range toutes les affaires dans la voiture. C’est déjà la fin du voyage.
Cette semaine dans les Alpes aura été riche en randonnées et découvertes. On a déjà envie de partir découvrir d’autres coins des Alpes.
De très belles photos qui mettent en valeur de magnifiques paysages!
Merci pour les détails et conseils dans l’organisation. notamment ça me rassure la possibilité de faire des bivouacs accessibles.