La Provence et son relief accidenté sont propices à la pratique du vélo au printemps. Les températures sont douces et même déjà parfois un peu chaudes. Ça grimpe pas mal, et pour tout grimpeur, c'est un bon terrain d'entraînement avant d'attaquer l'ascension de cols de hautes montagnes cet été.

Au programme : une boucle plutôt “physique” d’une semaine à travers le Massif de l’Estérel puis les Gorges du Verdon, avec 430 km à parcourir et 8950 m de dénivelé positif. Let’s go !

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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Jour 1 De Saint-Raphaël à Cannes, via l’Estérel

Distance : 59,6 km
D+ : 960 m
D- : 950 m

8 h 13, le train en provenance de Paris-Austerlitz entre en gare de Saint-Raphaël-Valescure.
On a passé la nuit dans le train-couchette, seul moyen de descendre en train directement dans le Sud depuis Paris, sans avoir à démonter son vélo. Enfin si, on peut toujours enchaîner une succession de TER comme on l’avait fait pour aller dans le Luberon l’année dernière, mais c’est trèèèèès long.
Le voyage s’est très bien passé. Prendre le train de nuit, c’est une expérience assez spéciale. Une vraie impression de voyager et de retrouver une ambiance de voyage scolaire avec tout ces compartiments en couchettes. Une mini-aventure en soit !

Bon cela dit, il nous faut une bonne tasse de café et de thé pour bien démarrer la journée. On trouve une petite boulangerie avec terrasse en bord de plage de Saint-Raphaël, parfait pour émerger lentement de notre nuit un peu mouvementée.

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking

Saint-Raphaël n’est que notre point de départ du voyage. Notre vraie destination aujourd’hui, c’est Cannes en passant par le massif de l’Estérel.
L’Estérel, on y est passé maintes et maintes fois en train, puisque la ligne de chemin de fer Marseille-Nice passe littéralement en plein dans le massif. On a toujours été impressionnés par cette couleur rouge-orangée si caractéristique, mais il aura donc fallu attendre nos 30 ans pour le découvrir comme il se doit.

Visiter l’Estérel à vélo, c’est vraiment la meilleure des idées pour prendre le temps d’apprécier ce décor montagneux unique. Les routes sont quasi-désertes, voire souvent interdites à la circulation automobile. On trouve également de jolies pistes de gravier, que nous n’avons pas eu le temps d’explorer, mais ce n’est que partie remise !

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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Kuzco, notre petit chien qui nous suit dans toutes nos aventures, est d’humeur énervée ce matin. On sent qu’il a envie de se défouler un peu… Vu le calme du parc, c’est le bon moment pour tenter une nouvelle activité avec lui : le chien de traineau… mais à vélo. On le met devant, et il court de toutes ses forces en tirant sur la laisse… qui tire elle-même tire le vélo. Il a adoré, et maintenant il en redemande dès qu’on s’arrête faire une pause 😅

Après notre première pause casse-croûte, on termine l’ascension du plus petit col qu’on ait jamais grimpé (le Col des Lentisques à 263 m d’altitude), puis on redescend pour un dernier passage à travers les montagnes de roches rouges.
On retrouve à nouveau la Méditerranée jusqu’à Cannes. La route est encore une fois incroyable, et on longe une succession de criques et de calanques. Le contraste entre le bleu de la Méditerranée et la roche orangée est saisissant…

Arrivée à Cannes. On a eu la bonne idée de séjourner à l’Hôtel des Orangers à côté du quartier du Suquet, la vieille ville de Cannes. On a été complètement surpris par la beauté et le calme du quartier. Loin, très loin de l’ambiance finalement assez quelconque de la Croisette.

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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Jour 2 De Cannes à Gréolières, via Gourdon

Distance : 65,6 km
D+ : 1310 m
D- : 510 m

Ce matin, on longe la Méditerranée à nouveau, et ce n’est vraiment pas hyper fun, car la circulation est infernale. Heureusement, on atteint vite le centre historique d’Antibes, qui lui est très agréable et typique de la région.
Encore un peu de kilomètres et on arrive à la Marina Baie des Anges, qu’on avait longée elle aussi souvent en train. Ce sont plusieurs énormes cathédrales de béton, en forme de vague, ou de paquebots selon les versions. On aime ou on n’aime pas, mais ça a le mérite d’attirer l’œil !

Fini le plat. Maintenant, c’est parti pour la montagne ! On commence doucement à grimper jusqu’aux portes de Grasse, avec toujours pas mal de trafic, encore et toujours.

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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On enchaîne avec l’ascension jusqu’à Gourdon, qui elle est bien plus calme (à partir du moment où on passe la grosse usine qui ameute pas mal de gros camions de chantier). On aperçoit au loin le petit village perché de Gourdon, et on finit par l’atteindre doucement, mais sûrement. Soleil de plomb et transpiration à pleines gouttes… on ne pensait pas qu’il pourrait faire si chaud en cette fin de mois d’avril !

On profite du village en faisant une longue pause dans un café surplombant la région. On aperçoit même la Marina de Villeneuve-Loubet où on était le matin-même !
Ça sera sirop de pêche pour Marine, sirop de grenadine pour Thibault et une grande gamelle d’eau fraîche pour Kuzco, accompagnée d’une tarte amandes/miel bien méritée.

Plus qu’une dernière descente à fond à travers la forêt, et on termine la journée par l’ascension vers Gréolières, un autre petit village isolé typique de la région, très mignon et bien conservé.
On fait quelques courses au Vival à l’entrée du village. Surprise, c’est la dame du bar de Gourdon qui tient la supérette ! « Vous êtes allés sacrément vite, dis donc ! » nous dit-elle. Elle nous a reconnu au premier coup d’œil à travers les vitres de sa supérette. Il faut dire que des cyclistes en mode « bikepacking », il n’y en a déjà pas des masses… mais avec un toutou tout excité derrière, c’est presque unique !

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking

On profite des dernières heures de soleil pour se promener dans le petit bourg de Gréolières. Attention terrain miné : c’est truffé de chat, et Kuzco passe son temps à les chasser.
On fait la rencontre d’un joyeux personnage suédois à la boulangerie du village. Il est ici pour faire du parapente, et nous explique brièvement les rudiments techniques de la pratique. « Il y a quelques semaines, nous raconte-t-il, j’ai même pu aller jusqu’à Gap sans m’arrêter, c’était dingue ! ». On a calculé la distance, et effectivement, ça fait plus de 100 kilomètres. Dingue !
L’aventurier des airs venait de Göteborg, alors forcément quand on lui a dit qu’on était déjà allé visiter la région, il n’en revenait pas !

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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Jour 3 De Gréolières à Castellane

Distance : 58,0 km
D+ : 1 070 m
D- : 1 190 m

À peine un petit-déjeuner avalé que ça grimpe direct en sortant de la chambre d’hôtes.
On débute par la clue de Gréolières, une sublime route creusée à travers les roches, comme on a pu en voir dans le Luberon — qui finalement n’est pas si loin. Dans ces moments-là, avec l’euphorie de l’ascension et des premiers tours de pédales, on oublie quasiment à chaque fois de prendre des photos…

La route, définitivement calme, passe par une grande vallée habitée par des… bisons. Oui, nous sommes bien dans le Sud de la France :)
À peine remis de nos émotions, on poursuit avec le premier col “officiel” du séjour, celui de Bleine à 1439 m d’altitude. Une jolie montée à travers les forêts de pins, où on ne croise quasiment que des cyclistes. Une route comme on les aime !

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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« Le vélo fait un bruit d'un vieux Solex, les vitesses ont du mal à passer, et la chaîne saute comme un cabri. »

Arrivée en haut, Kuzco a envie de se défouler un peu. On lance alors une petite séance de “chien de traîneau” sur une piste de gravel. Mais catastrophe, pas malin que je suis, un tendeur du panier du toutou vient s’enrouler à travers la transmission et la cassette de mon vélo. BAM, un bruit du tonnerre. Le tendeur finit totalement enroulé dans la cassette !
On s’y met à deux pour l’enlever, mais en repartant, le vélo fait un bruit absolument atroce. En analysant un peu les dégâts, on constate que le galet du haut est littéralement explosé en deux. Catastrophe !
Le vélo fait un bruit d’un vieux Solex, les vitesses ont du mal à passer, et la chaîne saute comme un cabri. Évidemment, on est littéralement dans le trou du cul du monde. Il va falloir rouler comme ça pendant au moins deux jours avant de trouver un réparateur… en espérant que le vélo tienne !

C’est un peu le morale dans les chaussettes, et après la traditionnelle pause baguette/houmous du midi, qu’on enchaîne avec le deuxième col de la journée, celui de Saint-Barnabé. Puis vient la grande descente, pour enfin apercevoir les eaux turquoise du Verdon sur le lac de Castillon et son immense barrage. Une dernière longue descente et nous voilà arrivés à Castellane, destination de la journée.

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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Jour 4 De Castellane à Moustiers-Sainte-Marie

Distance : 47,3 km
D+ : 650 m
D- : 740 m

Ce matin, ça va beaucoup mieux qu’hier ! Un petit appel à un réparateur en bordure du lac de Sainte-Croix nous a bien rassurés, puisqu’il nous annonce qu’il pourra remplacer sans problème le galet défaillant. Et apparemment, même si la transmission du vélo fait un bruit du tonnerre, l’état du vélo ne devrait pas s’empirer pour la petite cinquantaine de kilomètres qu’il nous reste à faire. Nous voilà soulagés !

Aujourd’hui, l’itinéraire change donc complètement de ce qui était prévu initialement en préparant le voyage. On avait prévu de longer le Verdon sur la partie Sud, avec plus de kilomètres à parcourir, et surtout, beaucoup beaucoup beaucoup plus de dénivelés. Mais on préfère faire au plus court avec le moins de grimpette possible, pour être au plus tôt chez le réparateur.

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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On part donc sur la partie Nord du Verdon, qui descend en léger faux-plat depuis Castellane, pour reprendre à grimper à travers les gorges jusqu’à La Palud-sur-Verdon. Le tout accompagné d’énormes vautours qui volent au-dessus de nos têtes. C’est rare d’en voir d’aussi prêt, surtout quand ils se mettent à décoller au bord de la route par paquets de six !

Après la pause remplissage des gourdes / casse-croûte baguette et houmous à la Palud, on conclut nos derniers D+ de la journée jusqu’au col d’Ayens. Puis vient une descente absolument magnifique en longeant le Verdon avec un enchaînement de points de vue exceptionnels sur les Gorges, sur une route toute aussi impressionnante à flanc de montagne. L’endroit nous rappelle même la route de l’Ouest du Cap Corse… Que de bons souvenirs !

On arrive enfin chez le réparateur, Moustiers Bike Services, incroyablement gentil, efficace et compétent. En deux trois mouvements, le galet est remplacé et le vélo est à nouveau comme neuf. Si vous passez dans le coin et que vous avez besoin d’un coup de main technique, on vous recommande bien évidemment ses services !

Il ne reste plus qu’à grimper un tout petit peu encore pour atteindre le sublime village de Moustiers-Sainte-Marie… C’était sans compter sur la crevaison à la roue avant du vélo de Marine… détectée une fois arrivée au village. C’était donc pour ça qu’elle mettait autant de temps à grimper ces derniers kilomètres !

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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Jour 5 Une boucle aux alentours de Moustiers-Sainte-Marie

Distance : 73,6 km
D+ : 1 760 m
D- : 1 710 m

Aujourd’hui, c’est la journée du pur plaisir. On laisse Kuzco au repos dans notre logement, et il l’a bien mérité. On ne dirait pas comme ça, mais c’est épuisant de rester à l’arrière d’un vélo à faire le chien de garde toute la journée !

Direction à nouveau le col d’Ayens, mais dans l’autre sens, à travers la forêt de pins, les lacets en bord de falaise et une magnifique lumière de début de matinée. Il fait sacrément frais aujourd’hui, on ne regrette pas d’avoir mis nos maillots d’hiver dans les sacoches !

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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On enchaîne avec la Route des Crêtes, une boucle bien corsée d’une vingtaine de kilomètres au départ de la Palud. Celle-ci offre de nombreux points de vue sur le grand canyon creusé par le Verdon. Malheureusement, le temps est très menaçant, et ça sent l’orage à plein nez. On court nous réfugier dans un petit snack de la Palud, bariolé d’un “Vegetarians welcome”. Chouette, un restaurant végétarien se dit-on ! Mais on a vite compris que les plats végétariens, c’était frites/salade à 9€ 😅
Ah oui, la région n’est pas bon marché !

Miracle, la pluie disparaît pour laisser à nouveau place au soleil. On peut continuer notre boucle pour réaliser l’une des plus belles promesses du séjour : une magnifique piste de gravel sur 20 kilomètres, permettant de joindre La Palud à Moustiers — avec un gros détour certes.
Un pur plaisir de bout en bout ! La piste est presque sèche, large comme on imagine les pistes de gravel dans le fin fond du Colorado, le tout à travers une jolie forêt. Il n’y a personne à part quelques cyclistes et motards, avec quelques passages boueux pour s’amuser un peu. L’aventure comme on les aime !

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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Jour 6 De Moustiers-Sainte-Marie à Saint-Raphaël

Distance : 102 km
D+ : 930 m
D- : 1 520 m

C’est déjà la fin… Aujourd’hui à nouveau, le temps est menaçant. Passera-t-on entre les gouttes cette fois-ci ? On croise les doigts, car il y a 100 kilomètres à boucler pour rejoindre Saint-Raphaël et le train de nuit de 20 h 13 pour Paris-Austerlitz !

On longe d’abord le Lac de Sainte-Croix sur la face Nord, après avoir grimpé une côte aux pourcentages hallucinants en sortant de Moustiers-Sainte-Marie.
Ce bleu turquoise du lac est toujours aussi saisissant… Tout pense à croire que cette couleur si particulière est artificielle, mais ce sont en réalité les fonds argileux du Verdon qui donnent cette teinte turquoise fluo si caractéristique !

Menace au sud : un énorme nuage plus noir que le noir nous fait de l’ombre. Et pourtant, par un miracle encore non-élucidé, nous passons encore et toujours entre les gouttes. À peine nos vélos auront été légèrement brumisés par la route détrempée de la pluie tombée juste avant notre passage.

On passe sans trop de casse le col de la Grange, dernière difficulté du séjour, avant une petite pause dans le joli village d’Aups. Un dernier petit café, puis on poursuit avec une grande descente et un faux plat descendant jusqu’à la fin pour retrouver la Mer Méditerranée.

Les Gorges du Verdon et l’Estérel, en bikepacking
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17 h, Saint-Raphaël. Burger King est sur notre chemin, et on meurt de faim. On craque sur deux burgers veggies. Pas de la grande gastronomie, mais qu’une grande chaîne de restauration propose de vrais burgers végétariens, c’est une sacrée avancée !
19 h. Un dernier petit verre avant de grimper dans l’Intercités de Nuit.
20 h 13, on monte nos vélos dans le train, puis dans le compartiment qu’on a privatisé pour les y loger. Ça rentre tout juste, mais ça rentre !

On ferme les yeux à Saint-Raphaël sur les bords de la Méditerranée. On les rouvre en entendant « Paris-Austerlitz, terminus du train » dans le haut-parleur.
Le train de nuit, c’est magique !

Le tracé complet de notre aventure dans l'Estérel et le Verdon à retrouver sur Komoot

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  • Publié le 3 juillet 2022
  • Texte et photos Marine Etoubleau & Thibault Pailloux