Grimsel, Furka, Saint-Gothard et Grosse Scheidegg… L'été dernier, on a pris la direction de l'Est pour aller découvrir les montagnes Suisse et ses cols les plus impressionnants…

La montagne, plus on y prend goût, et plus on en redemande. Profitant de la réouverture des frontières, après avoir arpenté le Luberon en mai dernier, puis les Hautes-Pyrénées en juillet, nous avons pris la direction de la Suisse et quatre de ses cols mythiques !

Il faut bien l’avouer : sur le papier, prévoir autant de dénivelés pour notre passif très limité de grimpeurs, ce n’est vraiment pas raisonnable. Alors pour essayer de limiter la casse, et aussi parce qu’on aime prendre notre temps, on s’est fixé une sage limite d’un seul col suisse par jour. On parle de cols à plus de 2000 mètres d’altitude, je précise… Ça nous laissera le temps de bien profiter des paysages, et de faire quelques pauses dans les différentes ascensions si besoin.

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Jour 1 — Jeudi 26 aoûtToujours commencer par l’échauffement

Riederalp → Ulrichen (puis train + autocar jusqu’à Airolo par le col du Nufenen).

Ce matin, on se lève littéralement la tête dans les nuages. On a bivouaqué la nuit dernière dans les hauteurs de la petite station de ski de Riederalp, à essayer de se cacher et d’être les plus discrets possibles pour ne pas trop importuner les quelques résidents qui sont encore présents ici en cette fin-août. On a tellement peur de déranger et de se faire déloger qu’on n’ose jamais trop faire de bivouac. On ne passe pas toujours inaperçu avec notre toutou, nos deux vélos et notre grande tente (une Big Agnes Copper Spur HV UL3)…

La veille, on a passé l’après-midi à découvrir le glacier qui se trouve juste au-dessus de la station, le Glacier d’Aletsch. Une pure merveille, la Mer de Glace version Suisse. Et ici, vu l’altitude, la glace est toujours présente pour le moment…

La randonnée qui part du haut du télésiège du Moosfluh jusqu’à la station, en passant par Riederfurka, est un vrai régal pour les yeux. On longe le glacier à travers un petit chemin de randonnée très agréable, et accessible à tous (1h30 à 2h de marche). On vous la recommande très chaudement bien évidemment.

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
La Mer de Glace version Suisse  (lire notre article sur notre passage à Chamonix)
On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Mais reprenons le fil de notre histoire. Ce matin, on se lève donc la tête dans les nuages. Littéralement.
On ne voit pas à 10 mètres, mais pourtant il faut bien y aller, pour avoir la chance de choper le CarPostal B111 de 15h40, d’Ulrichen à Airolo.
La descente se fait de façon très prudente. Toutes les loupiotes de nos vélos sont allumées et clignotent de partout. Paranos que nous sommes, on a même enfilé nos frontales pour rajouter un peu plus de lumières et être bien visibles des automobilistes. Heureusement, la route est complètement déserte, on ne craint pas grand-chose par ici.

Et puis arrive cette intersection qui te fait basculer un voyage. Ce fameux croisement où tu dois bifurquer sur un chemin, celui que tu as vérifié et re-checké pendant des heures sur Komoot, où tu es sûr qu’il faut passer par là parce que ça te fait gagner un temps précieux, et qu’en plus c’est un petit chemin sympa en gravel. Mais… que dans la pratique, il n’existe pas ce fameux chemin ! Impossible à trouver. Les joies du GPS…!

Évidemment, autant vous dire qu’on se trouve à peu près dans le trou du cul du monde, et que des routes ici dans la montagne, il n’y en a pas trente-six. Il faut se résoudre à descendre tout en bas dans la vallée, ce qui va nous rajouter une cinquantaine de kilomètres. Vu notre rythme, on n’arrivera jamais à chopper l’autocar de 15h40 à Ulrichen, il faudra donc tricher un peu prenant le train à mi-parcours, à Fiesch. Comme disait Jean-Pierre Bacri dans Le Sens de la Fête : « On s’adapte ! »

Swiss Half Fare Card
Pour ce voyage, nous avons acheté une carte demi-tarif Swiss Travel pour bénéficier d’une réduction de moins 50 % sur tous nos trajets en train et sur les remontées mécaniques. Elle est rentable uniquement si on compte prendre plusieurs fois le train et au moins quelques remontées mécaniques, ce qui était notre cas.

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Même si la route qu’on emprunte en bas au niveau de Mörel n’était pas prévue, ça nous permet tout de même de parcourir une petite partie de la Via Rhôna. Oui oui, la même qu’on parcourt en France, en longeant le Rhône du Léman à la Méditerranée. Le Rhône prend sa source au niveau du Col du Furka en Suisse. Oubliez les longues lignes droites plates de la partie française, ici, ce sont en parties de petites routes de montagnes bien sympathiques. Et ça, on adore.

Un casse-croute et un train panoramique plus tard — les trains suisses sont vraiment incroyables —, on arrive en gare d’Ulrichen. Le CarPostal nous y attend, et il est parfaitement adapté au transport des bicyclettes, grâce à ses porte-vélos dédiés à l’arrière. Voyager en transport en commun en Suisse est un vrai plaisir.

Pourquoi prendre le bus d’Ulrichen à Airolo ?

Parce qu’au milieu de ces deux villes, il y a un « petit » col à 2478 m, le Nufenen, apparemment assez éprouvant à grimper. Nous sommes des gens raisonnables, on y va donc crescendo et on préfère gravir ce col confortablement installés à l’avant du bus jaune.
En musique de fond, imaginez le doux son si caractéristique… du klaxon du CarPostal, une institution en Suisse ! À chaque épingle, hop un coup de klaxon. Au début, ça surprend, à la fin, on en rit tellement c’est excessif et que le chauffeur klaxonne tous les 200 mètres… Allez voir sur cette vidéo si vous voulez comprendre :)

Où dormir à Airolo ?

  • Cette nuit, on dort à Airolo, en bas du Nufenen et au pied du Saint-Gothard. On a dégoté une nuit à l’Hôtel des Alpes, petite auberge sans prétention, sans grand confort, mais à la propreté irréprochable et… au prix suisse.
    Prix suisse, parce que payer 103 € la nuit pour une chambre basique, avec toilettes et douches sur le palier… on ne finit jamais par s’y habituer…
  • Si vous voulez un peu plus de confort, d’autres hôtels semblent vraiment confortables, comme le Hôtel & Restaurant Forni. Mention spéciale pour le Bed&Bike, qui comme son nom l’indique est spécialisé dans l’accueil des aventuriers cyclistes !
On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Jour 2 – Vendredi 27 aoûtParis-Roubaix à la montagne !

Le Col du Gothard (Airolo → Andermatt)

Altitude : 2108 m
Longueur à grimper depuis Airolo : 14,90 km
Dénivelé positif : 949 m
% Moyen : 6,37 %
% Maximal : 8,8 %

Charme d’un séjour en Suisse, nous avons commencé notre séjour en Suisse romande (francophone), puis continué en Suisse alémanique (germanophone). Ici, et jusqu’au sommet du Gotthard Pass, nous sommes en Suisse italienne (italophone donc). Hier, à Ulrichen, les gens qui montaient dans le car disaient Guten Tag. Trente minutes plus tard, d’autres arrivaient en disant Buongiorno, et au début de notre séjour du côté de Lausanne, on parlait français quasiment comme en France (bon avec un fort accent tout de même). Tout ce petit monde, qui ne parle pas la même langue, vit dans un seul et même pays !

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !

Un café, un merveilleux muesli au lait chaud directement sorti de la machine à café et un croissant plus tard, on enfourche nos vélos, direction le Saint-Gothard. Peut-être LE moment qu’on attendait le plus de notre séjour.

  • Imaginez : un col à 2107 mètres d’altitude, dont la route est quasiment complètement pavée, avec en prime des épingles photogéniques à souhait. Démesure suisse oblige, la route est d’une tranquillité absolue puisqu’une seconde — plus moderne, rapide et surtout, sans pavés — a été construite, et longe la plus ancienne. Sans parler des deux tunnels qui passent également en dessous du col : l’un routier (le 4e plus long du monde) et l’autre ferroviaire (LE plus long du monde). Donc autant dire que pour s’aventurer sur cette vieille route pavée, il faut vraiment le vouloir, donc on va être tranquille !
On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Tout est donc réuni pour que la montée du Saint-Gothard soit un pur plaisir de bout en bout.

On a rarement mis autant de temps pour grimper un col… Mais cette fois-ci, la difficulté n’en est pas la cause, mais bien les arrêts innombrables… pour cause de contemplation et de prise de photos ! Grimper un col aussi mythique, quasiment pour nous tout seuls, c’est un plaisir qu’on ne boude pas…

La descente, quant à elle, est un dur retour à la réalité.

Les premiers hectomètres se font à nouveau sur les pavés. Grimper à la vitesse d’un âne grippé sur des pavés, ça n’est pas si désagréable. Mais descendre à 20 km/h — franchement, on n’a pas pu aller plus vite — c’est une tout autre histoire pour nos pauvres bras endoloris !

Cela dit, ça ne dure pas si longtemps, et on retrouve vite un bitume nickel, accompagné, pour la première fois de la journée, d’un gros trafic automobile. On ne peut pas être seuls au monde tout le temps malheureusement.

Où dormir à Andermatt ?

  • Cette nuit, on dort au camping d’Andermatt, la petite ville toute mignonne au croisement du col du Saint-Gothard, de l’Oberalp et de la Furka. Autant dire qu’Andermatt est un passage obligé dans toute bonne traversée des Alpes suisses qui se respecte !
  • Vu le froid qu’il faisait cette nuit-là, on aurait adoré dormir au chaud dans une chambre du River House ou de l’Hotel Crown. Pas donné, mais les alternatives économiques sont apparemment inexistantes dans le coin !
On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Jour 3 – Samedi 28 aoûtLes deux mythiques : col de la Furka et col de Grimsel

Étape 1/2 : Furkapass

Altitude : 2431 m
Longueur à grimper depuis Realp : 12,30 km
Dénivellation : 893 m
% Moyen : 7,26 %
% Maximal : 11,3 %

Réveil humide ce matin. La veille, la météo au Gothard avait été fraiche, mais très ensoleillée. Aujourd’hui, ça sera très couvert, voire pire en fin de journée selon les prévisions météo. On croit encore qu’on va passer entre les gouttes, malgré l’avis de tempête annoncé ce soir… Un temps pas du tout idéal, puisque nous sommes censés bivouaquer en haut du Grimsel, à 2100 mètres d’altitude. Vaste programme !

Avant de partir à l’aventure d’un grand col : toujours faire le plein de courses. La trilogie est à peu près toujours la même : pain semi-complet tranché, houmous à gogo et tomates cerises. Un repas de champion à n’en pas douter.

Furka, c’est presque l’inverse du Gothard la veille. Le bitume est très bon, mais la circulation est infernale. Il faut dire qu’ici, ils n’ont pas encore construit de méga-tunnel. J’avoue qu’en écrivant ces lignes, je ne me souviens pas de grand-chose de cette montée, à part qu’elle était longue et pas forcément hyper stimulante, avec de grandes lignes droites.

On est bien contents d’arriver en haut de Furka et ses 2431 m d’altitude, malgré un froid saisissant : 4°C enregistré par mon GPS Wahoo, alors qu’il faisait plus de 35°C à Lausanne à notre arrivée en Suisse. Aoutch ! On n’avait pas prévu l’équipement adéquate…

On redescend à toute vitesse, complètement frigorifiés de la tête aux doigts de pieds, avec un arrêt obligatoire au Belvédère. Un de ces lieux, un peu bizarres, peuplés d’êtres armés d’un smartphone à la main : les Instagrammeurs. Le petit troupeau — et il faut bien l’avouer, on en a fait parti — est attroupé pour un cliché maintes et maintes fois vus sur Instagram, de cet hôtel abandonné dans le creux d’une épingle parfaite, avec monts enneigés en fond. Ceci dit, c’est très photogénique !

Encore quelques kilomètres à descendre à tombeaux ouverts et mains gelées, pour enfin atteindre Gletsch et sa cafétéria plus que bienvenue. On n’a jamais autant apprécié un café bien chaud en terrasse !

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Étape 2/2 : Grimselpass

Altitude : 2165 m
Longueur à grimper depuis Gletsch : 6 km
Dénivellation : 430 m
% Moyen : 6,8 %
% Maximal : 8,9 %

Quand on dit qu’on va « grimper le Grimsel », il faut toujours préciser par quel versant. Généralement, ça revient à peu près au même sur un col classique, mais ici, les deux versants n’ont rien en commun.
Le versant Sud du col de Grimsel fait 26 km de longueur (!!), pour 6 % de moyenne. C’est donc celui-ci qu’on descendra demain. Le versant Nord, en arrivant depuis le col de Furka, est bien plus court avec ses tout-petits 6km et 430 m de dénivelé. Autant dire qu’après Furka, c’est un jeu d’enfant !

La montée est plaisante, d’autant que ce versant est un enchaînement d’épingles, ce qui est toujours plus facile pour arriver à deviner son avancement dans l’ascension. Le tout avec une vue incroyable sur toute la vallée et le col du Furka en face. Tout était parfait… jusqu’à l’arrivée au sommet !

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Le plan est simple : trouver un spot pour dormir la nuit. Théoriquement, il n’y a pas grand monde, l’endroit est assez dégagé. Ça devrait donc être simple.
Sauf que la météo n’est pas du tout de la partie. Les bourrasques de vent sont violentes, le brouillard est épais à ne pas voir à 10 mètres, la pluie imminente et en plus il fait 4°C… sachant qu’il est 16h30.
Mais quelle température va-t-il faire une fois la nuit tombée sachant qu’on est à 2100 mètres d’altitude ?!

Dans l’épais brouillard, on aperçoit notre seul espoir : une auberge, comme on en trouve souvent au sommet des cols. Pas le grand luxe, mais notre seule crainte est qu’on doive donner un rein chacun pour pouvoir y dormir. Oh, on ne demande pas grand-chose : juste une petite chambre, chauffée, et qui accepte les chiens.

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Je rentre tout seul tandis que Marine reste dehors avec Kuzco. L’ambiance est hyper chaleureuse avec quelques randonneurs frigorifiés qui se réchauffent autour d’un bon petit plat. Personne ne parle anglais : ni la jeune serveuse, ni le gérant proche de la soixantaine. Ici c’est allemand ou rien, et autant dire que mes nombreuses années d’allemand à l’école ne me servent strictement à rien ici. Je me débrouille donc avec des gestes, des sons, des bruitages, et un langage de franglais-allemand 1ère année :
— 125 francs, it’s for EINE person or ZWEI persons ?!
— Nein, nein ! Für ZWEI ! Mit SHOWER, und BREAKFAST ! Ja, ja !

Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris, d’autant que le Monsieur se fait engueuler par la serveuse — sûrement sa fille si j’ai bien compris — parce que « ça fait 40 fois qu’il lui demande le cahier où sont inscrits les tarifs des chambres et qu’il ne s’en souvient jamais ! ». (Je crois qu’elle a dit ça à peu près en tout cas).

Le gérant finit par m’emmener dans une des chambres. J’y découvre une pièce rikiki tout en lambris avec des murs plus fins qu’une feuille de papier. Le tout accompagné d’une douche dans la chambre — les toilettes sont sur le palier — et de deux petits lits à carreaux Vichy, équipés de matelas vieux de 50 ans avec des trous dans les draps. Pas le grand luxe, mais au final, c’est propre et pleins de charme ! Et en plus, ils acceptent gratuitement les chiens… Autant dire que ça n’était pas prévu dans le budget, mais ce soir, on dormira bien au chaud !

Bon et sinon, il y a des hôtels vraiment chouettes en haut du col de Grimsel. Le Grimsel Hospiz a l’air vraiment chouette… Moyennant un bon budget, on peut vraiment passer un séjour de rêve par ici.

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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Jour 4 – Samedi 28 août Grosse cuisses en béton

La descente du Grimsel et la montée du Grosse Scheidegg

Ce matin, on s’est fait péter le bide au petit-déjeuner. C’est bien connu : pour résister au froid, il faut manger à sa faim !

Dehors, la météo est la même qu’hier, sauf que la vue est un peu plus dégagée. 3°C au compteur, la descente va être encore glaciale ! On part sur nos vélos avec un maximum de couches superposées pour ne pas geler pendant les longs kilomètres de descente.

En sortant de l’auberge, on aperçoit même Furka complètement enneigé ! Impossible de savoir si la route du col est enneigée, mais à un jour près, on aurait sûrement roulé dans la neige !

La descente de Grimselpass est un pur plaisir. Les paysages sont uniques, on retrouve une ambiance de fjord norvégien le long du lac vert laiteux et des sommets alentours sous la neige. La route est en parfait état et avec peu de circulation.

On a même le droit d’éviter un grand tunnel en empruntant l’ancienne route parallèle tout en pavés, très bien conservée, et pleine de charme elle aussi.

La montée dans l’autre sens doit être sympa puisque la pente n’est pas importante, et les paysages sont incroyables de bout en bout. Aaaah… on va devoir revenir un jour par ici, c’est sûr !

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !

Une fois, les 26 kilomètres de descente effectués, on attaque un gros morceau. Le plus gros morceau du séjour, et de notre jeune vie d’apprentis grimpeurs !
Pourtant, on ne devait pas passer par le Grosse Scheidegg initialement. Un itinéraire presque tout plat nous permettait de longer le lac de Brienz jusqu’à Interlaken, avant de grimper vers Grindelwald, notre destination finale. Mais ça faisait beaucoup plus de kilomètres à parcourir… Alors qu’ici, on est seuls sur une route étroite, grimpante et sans fin. On aime les défis :)

Pour gravir le Grosse Scheidegg, il ne faut donc pas être dans un mauvais jour. Dès le début, la côte fait bondir les pourcentages de pente affichés sur le GPS. 14, 15, 16, 17 %… Indécent !
La suite est un peu moins dure, mais on a rarement été aussi lent… Plus de 16 kilomètres de grimpe pure, sans vraiment de pause ou de replat… Un sacré challenge !

On passe à travers la forêt humide avant d’atteindre une plaine et un très bel hôtel style Belle Époque, parfait pour une pause au café. Et ça reprend de plus belle jusqu’à l’Hôtel Schwarzwaldalp où là circulation devient complètement interdite, sauf aux cyclistes, piétons… et les fameux cars postaux (voir plus haut) !
On se retrouve devant les montagnes géantes, et la pente reprend de plus belle avec des pourcentages à nouveau compliqués. Un supplice jusqu’en haut et ses 1962 m d’altitude, mais que c’est beau !

La descente est à plus de 10 % au début, ça pique les doigts. Et puis enfin, au bout de dizaines d’épingles sur une route pas plus large qu’une ruelle, on termine enfin ce séjour alpin à Grindelwald.

On a grimpé les plus beaux cols de Suisse à vélo !
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On passera deux jours ici à l’hôtel Gletscherblick, pour profiter d’un cadre grandiose au pied de Jungfrau, un des plus hauts sommes de Suisse, derrière le Mont Cervin.

Déjà la fin de notre séjour en Suisse. C’est sûr, on reviendra !

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  • Publié le 14 janvier 2022
  • Texte et photos Marine Etoubleau & Thibault Pailloux