Depuis notre premier voyage en camping en Islande, nous avons tenté et retenté l’expérience du camping : en Écosse, dans l’Ouest américain, en Suède, au Pays basque, dans les Alpes françaises et les Dolomites… Clairement, on ne nous arrête plus !
À chaque voyage en camping, on s’améliore sur notre organisation, on teste de nouvelles configurations et on passe aussi des heures à regarder le matériel pour améliorer petit à petit notre équipement de novice vers un équipement plus perfectionné.
Des conseils à donner aux futurs campeurs, on en a pleins : du choix de la tente à l’installation de celle-ci dans un spot de rêve…
Suivez le guide ! ⬇️
1 Partir camper, pourquoi ?
- Un des points forts du camping, c’est la flexibilité ! Pas besoin de réserver à l’avance, on trouve toujours une place à la dernière minute.
C’est un peu moins vrai à la haute-saison où il arrive souvent de voir les campings complets. On s’est fait avoir quelques fois aux États-Unis et dans les Dolomites, mais on a toujours trouvé un endroit à la dernière minute pour planter notre tente. - L’autre point fort, c’est le prix ! Par exemple, en Islande, les nuits au camping nous ont coûtées autour de 20 € pour deux personnes. Attention, ce qui est vrai pour l’Islande et généralement les pays nordiques, l’est beaucoup moins en France, en Espagne ou Italie, où en pleine saison le prix d’un emplacement pour deux peut monter jusqu’à 45 €, mais ça reste moins cher qu’une nuit à l’hôtel.
- Partir camper, c’est faire le choix d’une vraie coupure avec le quotidien, qui dans notre cas, ressemble à de longues journées assis devant un écran. Quand on part camper, on renonce généralement à l’électricité, donc on réduit considérablement le temps devant nos écrans pour lire davantage et apprendre à ne juste rien faire. Aussi, on passe toute la journée dehors, du lever, au coucher. On cuisine, mange et dort face à la nature : un vrai plaisir ! (Un peu moins quand il pleut toute la journée… mais au final ça n’arrive pas si souvent).
- Mieux vaut camper que dormir dans un mauvais hôtel. Quand on campe, quel que soit le lieu, on sait que dans tous les cas, on dormira dans nos sacs de couchage et sur nos matelas. Le confort est, certes, sommaire, mais il vaut mieux ça que de dormir dans un hôtel à la propreté douteuse !
2 La différence entre le camping, le camping sauvage et le bivouac
Le camping sur un terrain aménagé
Le plus simple pour camper, c’est de s’installer sur un terrain aménagé qu’on appelle « camping » (campground en anglais), où l’on doit payer chaque nuitée.
En France, la plupart des campings sont équipés de sanitaires, piscines, jeux pour enfants… Ces différentes prestations permettent d’attribuer des étoiles aux campings comme on le fait pour les hôtels .
Que ce soit en France, en Suède, en Écosse, en Italie… camper sur une terrain aménagé, c’est s’assurer le confort d’avoir un accès à l’eau courante, aux douches et WC, et en option à l’électricité. Le terrain est souvent adapté pour accueillir une tente sur un sol bien plat. En gros, avant de s’aventurer sur du camping sauvage ou du bivouac, on recommande de commencer par cette solution, histoire de ne pas se dégoûter !
De notre côté, en France, on privilégie les campings municipaux. Les prix y sont plus intéressants et les prestations, comme une piscine ou des animations, ne nous intéressent absolument pas. On est là pour dormir dans un cadre sympa, le reste nous importe peu !
Le camping sauvage
« Le camping sauvage est une forme de camping pratiqué en pleine nature, dans un lieu qui n’est pas (ou peu) aménagé pour cette activité. Suivant les législations, il peut être interdit, autorisé, ou limité au bivouac (camping sauvage d’une nuit, du coucher au lever du soleil). » Wikipedia
Autrement dit, le camping sauvage, c’est s’installer sur un terrain sans une réelle autorisation, et y rester plus longtemps qu’une nuit, voire plusieurs jours. Cette forme de camping est interdite en France, mais autorisée dans certains pays comme l’Écosse, la Suède… à condition de ne pas s’installer sur un terrain privé.
En France, le camping sauvage peut être toléré s’il est pratiqué à la façon du bivouac, entre 19 h et 7 h, à l’abris des regards, sur des terrains non privés, ce qui limite les possibilités. Il faut bien évidemment ne laisser aucune trace de son passage sur les lieux.
Pour en connaître un peu plus sur la réglementation, on vous recommande l’article des Others « Le guide complet de la réglementation du bivouac et du camping sauvage en France ».
Le bivouac
« Un bivouac est un campement rudimentaire permettant de passer la nuit en pleine nature. Le bivouac est pratiqué lors de voyages à travers des milieux sauvages, ou lors d’activité de loisir comme la randonnée (trekking, escalade, canot-camping, etc.) » Wikipédia
En gros, le bivouac, contrairement au camping sauvage, ne dure qu’une seule nuit. Le bivouac est étroitement lié à une performance physique où l’on va devoir porter son matériel pour pouvoir camper dans des endroits reculés. En plus du matériel, il faut aussi prévoir de l’eau et des provisions pour toute la durée. Une randonnée avec un sac de 10 kg VS une randonnée sans sac ne seront pas mis sur le même degré de difficulté.
Pour un premier bivouac, on recommande de commencer doucement pour connaître ses forces et ses faiblesses. Le mieux, c’est de commencer par une randonnée sur deux jours avec un dénivelé positif de 300 m à 600 m max par jour, et de s’installer proche d’un refuge avec un accès à l’eau courante.
Le tour des lacs d’Ayous dans les Pyrénées et la randonnée jusqu’au Lac Bénit dans les Alpes sont deux beaux itinéraires pour une idée de premier bivouac.
En France, on ne peut pas bivouaquer partout. Certains parcs nationaux, comme le Parc National des Calanques, l’interdisent.
Pour en connaitre un peu plus sur la réglementation, on vous recommande encore une fois l’article dédié des Others.
… et le glamping
Si vous tenez à votre confort, vous pouvez toujours tenter le glamping !
« Le glamping, contraction de glamour camping, est un type d’hébergement touristique alternatif proche du camping, mais qui propose des séjours en roulotte, yourte, maison arboricole, etc. joints à une certaine qualité de confort en matière de literie, de sanitaires et de restauration » Wikipédia
— Quelques adresses de glamping tout confort en France :
- Au Bruit de l’Eau, dans la baie de Somme
- Les Insolites de la Font Vineuse, dans les Alpes-de-Haute-Provence
3Choisir son matériel pour camper : quelle tente ? Quel matelas ? Quel réchaud ? …
On ne s’équipe pas de la même manière si l’on souhaite camper de façon statique ou simplement pratiquer le bivouac. De même, il va falloir adapter son matériel en fonction des conditions météorologiques.
1. Choisir la bonne tente
Pour notre premier voyage en camping en Islande, on ne s’est pas vraiment renseignés sur le choix de notre tente. Nous avons choisi la tente de randonnée Quickhiker 3P de chez Décathlon. Elle était pratique à mettre dans la valise et surtout correspondait bien à notre budget. Depuis, elle nous a suivi durant tous nos voyages.
Déterminer son utilisation ? (Camping, randonnée, randonnée ultra light…)
Pour choisir sa tente, il faut connaître l’utilisation que vous voulez en faire. Pour de la randonnée, il vous faudra une tente légère que vous pourrez facilement porter sur le dos. À l’inverse, pour le camping, vous serez peut-être tenté par une tente solide, plus confortable avec une bonne hauteur sous toit, ce qui implique forcément un poids plus important.
Selon nous, l’idéal, c’est d’avoir une tente polyvalente : qu’on puisse partir avec en bivouac, mais qui soit un minimum costaud pour la laisser planter plusieurs jours au même endroit. Quitte à lésiner sur le poids de la tente !
Saisonnalité : 2, 3 ou 4 saisons ?
L’isolation thermique des tentes est catégorisée en fonction des saisons :
- 2 saisons : mi-printemps, été et mi-automne
- 3 saisons : printemps, été et automne
- 4 saisons : printemps, été, automne et hiver
— La tente 4 saisons
Oui, on peut camper sur la neige ! Camper en hiver ce n’est sûrement pas la meilleure saison pour commencer à dormir sous la tente par contre…
Si l’expérience vous tente, il faudra vous munir d’une tente 4 saisons, qui sont vraiment faites pour supporter des conditions de froid extrême !
Les tentes 4 saisons sont souvent de couleur orange pour mieux ressortir sous la neige. Elles coûtent plus de 500 €, et ce sont les tentes les plus chères sur le marché ! Attention, certains fabricants indiquent que leurs tentes sont « 4 saisons » alors qu’elles ne sont pas utilisables en climat chaud et humide.
— La tente 3 saisons
Si vous ne comptez ni camper en plein hiver, ni au niveau des cercles polaires, une tente 3 saisons sera mieux adaptée qu’une tente 4 saisons. Elles sont plus légères et compactes que ces dernières. Et on peut quand même les utiliser pour des températures négatives proches de 0 °C. On l’a d’ailleurs fait avec notre tente Décathlon à plusieurs reprises aux USA et en Italie, malgré des températures proches de -8 °C… et on est encore vivants pour écrire cet article !
— La tente 2 saisons
Les tentes 2 saisons auront elles l’avantage d’être plus légères que les 3 saisons. Elles seront vraiment idéales pour les climats chauds car elles sont mieux ventilées.
Quelle capacité : 1P, 2P ou 3P ?
Tout est souvent une question de poids VS confort. Une tente 1 personne sera plus légère qu’une tente 2 personnes, qui sera plus légère qu’une tente 3 personnes, etc…
Une tente 2 personnes sera parfaite pour un voyage solo. Vous ne serez pas trop serrés à l’intérieur et pourrez mettre vos affaires personnelles à l’abri.
De même, si vous voyagez à deux, choisissez plutôt une tente 3 personnes pour les mêmes raisons citées au-dessus.
En fait, tout dépend de ce que vous souhaitez : avoir un peu de confort ou simplement voyager ultra light !
Foire aux questions
Quid de la tente 2 secondes de chez Décathlon ?
Les tentes 2 secondes sont faciles à monter, mais un peu moins à replier. Il n’y a pas d’arceaux à monter et ça facilite largement la tâche pour l’installation du campement.
Sur le papier, c’est l’idéal, mais dans la pratique, les tentes 2 secondes ne sont pas du tout adaptées pour le bivouac et les conditions difficiles (vent et pluie). Elles sont également plus lourdes que des tentes de randonnée et surtout, beaucoup moins compactes.
À l’époque, nous nous sommes tournés vers une tente de randonnée pour que celle-ci puisse rentrer dans notre valise mise en soute dans l’avion. Après plusieurs montages et démontages du campement, la tente Quickhiker 3P se monte assez rapidement. En 10 minutes, on est prêts à faire dodo !
Faut-il utiliser un tapis de sol avec une tente de randonnée ?
Les tentes de randonnée sont plus légères que des tentes de camping. Les fabricants réduisent le poids là où ils le peuvent, et notamment sur le choix des matériaux du sol de la tente. Il est conseillé d’utiliser un tapis de sol ou footprint pour protéger la tente de l’humidité, des salissures et des cailloux pointus. On l’insère entre le sol et la tente et il permet ainsi de prolonger la durée de vie de votre tente.
Les tapis de sol sont conçus spécifiquement à un modèle de tente, mais on peut aussi utiliser une couverture de survie qui fera très bien l’affaire.
Pourquoi ne pas choisir une tente ultra light pour camper de façon statique ?
Pour réduire le poids de tout notre équipement, on s’est posés la question de passer à une tente ultra light du type Mutha Hubba de chez MSR ou Fly Creek UL de chez Big Agnes. Mais ça, c’était avant de se rendre compte que les tentes ultra light ne sont pas adaptées au camping statique.
Les tentes ultra light ont généralement un toit avec un revêtement en silicone. Ce revêtement permet de gagner en légèreté, mais a un défaut majeur : il se dégrade avec les rayons du soleil.
Donc autant dire qu’une tente de randonnée ultra light n’est pas faite pour être montée toute la journée, mais doit être repliée dès le lever du soleil. Les tentes ultra light, c’est donc uniquement pour le bivouac !
La sélection de tentes
- C bar 3 de chez Big Agnes, une tente tout-terrain (bivouac + camping)
- Fly Creek HV UL2 de chez Big Agnes, pour de la randonnée ultra-légère
2. Choisir le bon matelas
Le choix du matelas est une étape très importante pour bien dormir sous la tente. Un bon matelas vous apportera du confort, mais aussi une bonne isolation thermique du froid venant du sol. Car oui, il ne suffit pas d’un bon sac de couchage pour dormir au chaud !
Comme pour les tentes, l’isolation thermique des matelas est classifiée en fonction des saisons. Aussi, pour mesurer précisément l’isolation thermique d’un matelas, il suffit de regarder la R-Value. Plus celle-ci est élevée, mieux vous serez isolé du froid.
Les matelas 4 saisons seront plus volumineux et lourds qu’un matelas 3 saisons ou 2 saisons. À choisir donc en fonction de son utilisation.
Exemples de R-Value :
- une R-Value de 0.7 correspond à une température minimale d’utilisation de + 11°C
- une R-Value de 5.9 correspond à une température minimale d’utilisation de – 24°C
Quel type de matelas : mousse, auto-gonflant ou gonflable ?
Il existe 3 types de matelas : mousse, auto-gonflant et gonflable.
- Le matelas mousse est celui qui vous apportera le moins de confort des trois, mais il a le mérite d’être le plus robuste et au prix le plus intéressant.
- Le matelas auto-gonflant est plus confortable et compact qu’un matelas mousse mais plus fragile.
- Le matelas gonflable est celui qui vous apportera le plus de confort, de légèreté et de compacité. Quand son indice r-value est élevé, il s’avère être le meilleur allié pour dormir sous des températures froides. Par contre, des trois types de matelas, c’est celui qui est le plus fragile, il est donc indispensable d’emmener avec soi un kit de réparation. Et d’en prendre le plus grand soin possible !
De notre côté, on privilégie le confort et l’isolation. C’est donc naturellement qu’on s’est munis de deux matelas Neoair All Season de chez Thermarest en version Large.
La sélection de matelas
- Mousse : Switchback de chez NEMO
- Autogonflant : R1 Prolite Plus de chez THERM-A-REST
- Gonflable : Xlite Max SV de chez THERM-A-REST
3. Choisir le bon sac de couchage
Le sac de couchage joue un rôle important dans l’isolation thermique. Comme pour le reste de l’équipement, le choix du sac de couchage se fait en fonction de vos besoins. Par exemple, pour de la randonnée itinérante, on portera une attention particulière au poids et au volume de ce dernier.
Dans notre cas, c’est toujours la même histoire : nous avons choisi nos sacs de couchage au moment de préparer notre voyage en Islande. Il nous fallait des sacs de couchage bons marchés, pouvant aller au minimum jusqu’à une température de confort de 0 °C. On a choisi deux Quechua 0 °C qui offraient la possibilité d’être jumelés. Par la suite, nous avons continué à les utiliser lors de nos différents voyages en Écosse, dans l’Ouest américain, en Suède, aux Pays basque, dans les Dolomites. Ils sont parfaits pour des températures entre 5 et 10 °C, mais un peu moins quand les températures commencent à être glaciales (autour de 0 °C).
Ils sont aussi volumineux et lourds, c’est pourquoi on envisage de les changer. Pour notre utilisation (camping et bivouac), l’idéal serait d’investir dans un sac de couchage en synthétique qui, une fois compressé, ne dépasse pas un volume de 8 L, et puisse être utilisé sous une température négative. On cherche encore la perle rare !
Température “confort”, “limite et “extrême”, késako ?
- Pour choisir un sac de couchage, il faut se fier à la température “confort”. Elle correspond à la température minimale pour dormir sans être gêné par le froid.
- La température “limite” indique la frontière qu’il ne faut pas dépasser si l’on ne veut pas se les geler la nuit.
- Quant à la température “extrême”, mieux ne vaut pas la dépasser si l’on ne veut pas finir en hypothermie !
Plume ou synthétique ?
- Un garnissage en synthétique a l’avantage de sécher beaucoup plus vite qu’un garnissage en plume. Le synthétique est donc idéal pour les climats humides.
- Un garnissage en plume est plus léger et beaucoup plus compressible que du synthétique. Le top du top, ce sont les plumes d’oie qui elles se compressent bien mieux et ont une meilleure qualité thermique que des plumes de canard. Le garnissage en plume est donc à privilégier pour du bivouac ou des randos à vélo.
Quelle taille choisir ?
Un sac de couchage à la bonne taille permettra d’être bien maintenu au chaud.
Si il est trop petit, le haut du corps ne sera pas complètement recouvert, et s’il est trop grand, des poches d’air froid se formeront (notamment aux pieds, et ça, c’est le pire du pire quand il fait froid !)…
Une personne d’1 m 60 devra donc logiquement se tourner vers un sac de couchage de taille S, alors qu’une personne d’1 m 90 devra choisir une taille L.
Jumeler les sacs de couchage ?
Les sacs de couchage peuvent se jumeler à condition de bien choisir un zip à droite pour l’un et un zip à gauche pour l’autre.
Quand on jumelle deux sacs de couchage, même si on peut se réchauffer à deux, on perd un peu en isolation thermique. À ne pas faire donc quand il fait vraiment trop froid !
La sélection de sacs de couchage
- Shocking Blue de chez Valandre
- Mirage 3/4 de chez Valandre
- Lamina de chez Mountain Hardwear
4. Choisir le bon réchaud
Bien que les réchauds à gaz soient les plus courants, parce qu’ils sont simples à utiliser, il existe d’autres types de réchaud qui utilisent l’alcool, l’essence ou le bois. Chacun présente bien évidemment des avantages et inconvénients. Alors, comment bien choisir son réchaud ? Comme pour le choix de la tente ou du sac de couchage, tout dépend de l’utilisation qu’on veut en faire !
Le réchaud à gaz
Lors de notre voyage en Islande, nous avons choisi d’utiliser un réchaud à gaz pour la simplicité, la puissance et la fiabilité. Si vous n’avez pas l’habitude de camper, c’est le type de réchaud qu’on vous recommande pour commencer !
— Réchaud Campingaz ou à vis ?
En France, on voit en majorité les produits de la marque française Campingaz dans les rayons de nos Décathlon ou de nos hypermarchés. Le hic, c’est que les réchauds Campingaz ne sont pas compatibles avec les bouteilles de gaz des marques les plus distribuées à l’étranger… Si vous comptez camper partout dans le monde, le mieux, c’est d’utiliser un réchaud à vis de la marque Primus, Coleman ou MSR.
— Quelle autonomie ?
Un des inconvénients majeurs du gaz, c’est la difficulté de se procurer une bouteille de gaz dans certaines régions. Pour partir avec l’esprit tranquille, il faut calculer en amont la quantité de gaz que l’on va consommer durant le séjour.
La consommation de gaz dépend de votre réchaud. Car oui, tous les réchauds ne se valent pas et certains sont moins gourmands et plus efficaces que d’autres. Pour vous donner une idée, nous avons un réchaud d’entrée de gamme de chez MSR qui a une autonomie en ébullition de 60 minutes par cartouche de 220 g, ce qui nous permet théoriquement de tenir environ 3-4 jours.
D’autres paramètres moins prévisibles entrent en compte dans cette consommation de gaz, comme le vent, la température extérieure, la quantité d’eau à chauffer… Il est donc préférable de toujours prévoir large !
À savoir sur les réchauds à gaz
- Les bouteilles de gaz sont interdites dans les avions.
- Les bouteilles de gaz classiques ne fonctionnent pas en dessous de 0°C. Il nous est déjà arrivé de ne pas pouvoir faire chauffer de l’eau à cause du froid. Pour parer à ce problème, il existe des mélanges de gaz (isobutane, propane et butane) qui permettent d’utiliser sa bouteille de gaz quand les températures sont négatives.
- Que ce soit pour un réchaud à gaz ou autres, la température d’ébullition varie en fonction de l’altitude. À 2000 mètres, l’eau bout à 93 °C, et en haut du Mont-Blanc, l’eau bout à 85 °C ! À prendre en considération si on veut désinfecter l’eau !
Le réchaud à essence ou multi-combustibles
Le réchaud à gaz trouve ses limites pour les longs voyages dans des régions très isolées, où l’on ne trouve pas forcément de recharge sur son chemin. Il existe des réchauds à essence qui eux répondent mieux à cette question d’autonomie, à condition de voyager le long de la route. Ils sont en l’occurrence parfait pour les longs voyages à vélos. En revanche, ils sont déconseillés pour les randonneurs puisque l’essence pèse un certain poids.
Le réchaud à essence fonctionne avec tous les types d’essence : de l’essence blanche, du sans-plomb 95/98, du pétrole, du gazole et même du kérosène pour certains. Même si l’idéal reste l’essence blanche pour éviter l’encrassement du réchaud, les mauvaises odeurs et pour un meilleur rendement.
Le réchaud à essence a aussi l’avantage de pouvoir parfaitement être utilisé avec des températures négatives.
Mais encore une fois, un réchaud à essence n’est utile que dans des régions très isolées !
Le réchaud à alcool
Comme l’essence, l’alcool se trouve facilement où que l’on soit dans le monde. Les réchauds à alcool sont donc une autre alternative pour répondre au problème d’autonomie que posent les cartouches de gaz. Ils sont néanmoins beaucoup moins puissants et mettent plus de temps à atteindre la température d’ébullition.
Les réchauds à alcool ne sont clairement pas adaptés pour faire de la grande cuisine et conviendront mieux pour les plats lyophilisés ou soupes.
Le réchaud à bois
La dernière possibilité pour être autonome sur de longs treks, c’est d’utiliser un réchaud à bois. Avec ce type de réchaud, il suffit juste de ramasser du bois pour pouvoir cuisiner. Et donc pas besoin de se trimballer des bouteilles de gaz, de l’essence ou de l’alcool… Plutôt pratique, non ?
Le seul problème du réchaud à bois, c’est qu’il faut… du bois, ce qu’on ne trouve pas à très haute altitude ou dans les zones désertiques.
Dernière précision et pas des moindres : les réchauds à bois ne peuvent pas être utilisés là où les feux sont interdits, comme dans les parcs nationaux français par exemple.
La sélection de réchauds
Si vous ne comptez pas faire de longues expéditions, le plus simple et le plus pratique, c’est peut-être de se tourner vers un réchaud à gaz. Nous avons toujours réussi à trouver des recharges durant nos différents voyages.
Le froid, c’est le seul problème qu’on a pu rencontrer avec un réchaud à gaz. On a beau tout faire dans ces moments-là, quand ça ne veut pas chauffer, ça ne chauffe pas ! Pas facile à gérer quand on achète un réchaud au mois de mars dans une région où il fait 25 °C (à Phoenix, Arizona) pour se retrouver 1 semaine plus tard sous les 0 °C à Bryce Canyon !
- PocketRocket 2 de chez MSR, un réchaud d’entrée de gamme MSR, peu encombrant et léger
- Reactor 2.5 Stove System de chez MSR, pour économiser au maximum sa consommation de gaz
5. Choisir la bonne popote
La popote est l’ensemble des ustensiles de cuisine indispensable sur un campement, c’est-à-dire, casseroles, assiettes, bols, verres, fourchettes et couteaux.
Les popotes sont optimisées pour prendre le moins de place possible une fois rangées, et diffuser rapidement la chaleur lors de la cuisson.
D’un point de vue durable, on recommande d’éviter les ustensiles en plastique et les revêtements anti-adhérents. De notre côté, on privilégie l’acier inoxydable.
Et n’oubliez pas de prendre un couvercle et un parevent pour économiser de l’énergie !
La sélection de popotes
- Tatonka Picnic Set + couteau Opinel
- MSR Reactor Pot pour les repas lyophilisés
4Repérer les campings, les campements pour bivouaquer et les spots campings « sauvages »
On prépare toujours un voyage un minimum pour repérer les points de chute possibles. Si on ne le fait pas, on veille à se procurer au minimum Le Routard où de nombreuses bonnes adresses y sont indiquées, sans avoir besoin d’un accès à internet. Pour certaines destinations ou en cas de séjour pendant la haute-saison, il est fortement recommandé de réserver son emplacement dans les campings, et particulièrement dans l’Ouest américain où il faut réserver jusqu’à 6 mois à l’avance.
Trouver les campings sur terrain aménagé
- Le plus souvent, on utilise Google Maps. On positionne la carte sur la région qui nous intéresse et on tape « camping » ou « campground » dans la barre de recherche. On choisit ensuite le camping qui nous semble être le meilleur au niveau des avis et du rapport qualité/prix. En France, on favorise les campings municipaux, car les prix y sont très intéressants.
- Le Routard, nous accompagne généralement lors de tous nos voyages. C’est un moyen pratique un peu à l’ancienne, mais qui fonctionne toujours pour trouver une bonne adresse quand on est à cours de réseau ! Il nous a bien aidés lors de notre voyage en Islande, en Écosse ou encore dans l’Ouest américain.
- Aux États-Unis, il existe l’application iOverlander, où les utilisateurs référencent leurs adresses pour camper. On ne connait pas d’équivalent européen malheureusement.
Trouver un espace pour faire du “camping sauvage”
Comme écrit plus haut, le camping sauvage n’est toléré en France que s’il est pratiqué à la façon du bivouac entre 19 h et 7 h, à l’abris des regards, sur des terrains non privés.
Pour le camping dit sauvage, il est plus compliqué de repérer en avance un spot pour planter sa tente. Pour vous aider, il existe le site Le Camping Sauvage où sur le même principe qu’iOverlander, les utilisateurs indiquent les lieux testés.
Trouver un espace pour bivouaquer
Avant d’entreprendre un bivouac, on essaie au maximum de savoir où l’on pourra librement planter notre tente.
- Pour bivouaquer dans les parcs nationaux ou naturels français, le plus simple, c’est de s’installer proche d’un refuge. On utilise les cartes IGN pour connaître l’emplacement des refuges. En France, les données des cartes IGN sont accessibles à tous ici. On complète avec l’application maps.me basée sur Open Street Map, où l’on peut enregistrer des points clés sur la carte et y accéder même en mode hors-ligne. Attention, tous les parcs naturels et nationaux n’ont pas les mêmes réglementations. Il est recommandé de se renseigner sérieusement sur le site internet du parc concerné avant de s’engager dans un bivouac.
- Pour bivouaquer dans des zones qui ne font partie ni d’un parc ou ni d’un espace protégé, on cherche au maximum des spots sur les blogs et les forums de voyageurs. Ensuite, une fois qu’on a déniché un lieu, on créé aussi un repère sur maps.me pour enregistrer les coordonnées GPS de l’emplacement. C’est ainsi, qu’on s’est retrouvés à bivouaquer sur les bords du Lac Bénit dans les Alpes françaises !
5L’installation du campement
Si vous n’avez jamais monté votre tente, il est préférable de l’installer chez vous avant le départ pour être efficace dès le premier montage.
Le choix du terrain est un élément important pour passer une bonne nuit. Évitez les terrains en pente si vous ne voulez pas faire des roulés-boulés toute la nuit. De même, il est déconseillé de planter la tente en bas d’une falaise ou en haut d’un point culminant. Respectez aussi une distance d’au moins 100 mètres d’un lac ou d’une rivière.
Toujours en lien avec le choix du terrain, n’hésitez pas à balayer les épines ou à enlever tout caillou pointu qui pourrait provoquer une crevaison de votre matelas.
Dernière chose, en ce qui concerne le bivouac : évitez de vous coller aux autres et profitez de la nature !
Vivement la fin de cette pandémie pour partir pour de nouvelles aventures ! Comme toujours, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire si vous avez une question ou bien des recommandations à propos du camping.
À très vite !
Super article, merci ! Je suis tombée dessus en cherchant des infos et je me demandais : quel type de nourriture emmener, disons le meilleur ratio poids/énergie ?
Pour le bivouac sur plusieurs jours, nous emmenons de la nourriture lyophilisée achetée sur http://www.lyophilise.fr. Sinon pour le camping et des bivouac de seulement une nuit, nous prenons des plats préparés au supermarché.
Marine,
woua article très bien détaillé
Bonjour,
Pas exactement la même idée mais Je suis tombé sur ce site : http://www.welcomecampers.fr/ qui répertorie des jardins de particuliers pour un bivouac d’une nuit (donc gratuit).
Pas encore testé mais ça a le mérite d’exister.