Où louer un 4×4 moins cher ? Comment traverser un gué ? Faut-il prendre un GPS ? On vous dit tout !

Est-il nécessaire de louer un 4×4 ou une voiture basique suffit ?

Tout dépend de votre itinéraire. Si vous souhaitez visiter uniquement le Cercle d’Or ou faire le tour de l’Islande par la route 1 et prendre quelques routes en gravier, une voiture basique vous suffit.
Dès que les routes commencent à être un peu plus compliquées, il devient tout de suite plus confortable de prendre un 4×4, mais ça ne reste franchement pas obligatoire.

C’est seulement si vous comptez emprunter les pistes de montagnes (F-Roads) pour accéder par exemple à Landmannlaugar, à l’Askja, ou à Þórsmörk, que le 4×4 est obligatoire, car il faut souvent traverser quelques gués et les routes sont parfois très sportives.
Cela dit, des compagnies desservent ces sites en autocar (qui ressemblent d’ailleurs davantage à des camions 4×4 surélevés qu’à autre chose), mais leurs tarifs sont très souvent prohibitifs. Plus d’infos sur les lignes et horaires d’autocar sur le site de Reykjavik Excursions.

Nos conseils pour louer un 4×4 et se déplacer en Islande
Des moutons sur la route 953 à l'Est de l'Islande

Combien coûte la location d’une voiture en Islande ?

On ne va pas vous le cacher mais la location de voiture en Islande (encore plus pour un 4×4) revient très… très cher. Les prix sont fixés, comme partout, en fonction de l’offre et de la demande. Les tarifs sont donc bien plus élevés en haute saison (juin/juillet/août) qu’en basse saison.

À titre d’information, pour une location de 15 jours en août 2015, il fallait compter au minimum 500€ pour une citadine de base, au moins 1500€ pour un 4×4 de base et plus de 2300€ pour un 4×4 de luxe. C’est pour cela qu’on vous conseille toujours de partir soit un peu plus tard, soit un peu plus tôt de la période estivale, pour bénéficier de tarifs plus avantageux.

Pour choisir la meilleure offre, nous vous conseillons de comparer les prix de location de voiture en Islande sur Guide to Iceland, une plateforme qui regroupe une trentaine d’agences locales. Vous pouvez directement réserver en ligne et le site est en français !
Sans passer par un comparateur, Lava Car Rental et Blue Car Rental sont de bonnes agences locales qui proposent principalement des véhicules type SUV et 4×4. Lava Car Rental loue aussi des vans aménagés, a.k.a. la meilleure solution pour camper dans le pays si vous n’êtes pas prêts à dormir sous la tente.

Nos conseils pour louer un 4×4 et se déplacer en Islande
Nos conseils pour louer un 4×4 et se déplacer en Islande

Quelle agence de location choisir ?

Évitez à tout prix les compagnies internationales (Europcar, Sixt et compagnie) : la plupart du temps, elles fournissent des véhicules absolument inadaptés à l’Islande à des prix encore plus élevés que les compagnies locales.
Si vous souhaitez louer un 4×4, c’est encore plus déconseiller car ces compagnies interdisent formellement de conduire sur les pistes de montagne (un comble pour un 4×4 !).
Comme vous l’avez compris, on vous conseille de passer par les agences locales. De notre côté, nous sommes passés par Blue Car Rental, leurs tarifs sont un peu moins élevés que la concurrence, et toutes les assurances, normalement en option, sont incluses de base.

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Sur la 612, pour accéder à Bjargtangar, la pointe occidentale de l'Europe

Quelles assurances prendre en option ?

On dénombre 5 assurances différentes :

  • TP (Assurance contre le vol) : pas franchement utile. On ne craint pas grand chose en Islande, alors de là à se faire cambrioler une voiture…
  • GP (Assurance contre les graviers) : Recommandée. Assure le véhicule des dommages sur le part-brise et les feux dù à la projection de graviers ou de cailloux par une autre voiture. Vu le nombre de gravel roads en Islande, c’est vraiment très recommandé !
  • CDW (Assurance anti-collision) : Recommandée. La plus classique des assurances, on ne peut pas y échapper !
  • SCDW (Super assurance anti-collission) : C’est exactement la même chose que la CDW, sauf qu’elle vous protège encore plus. À vous de voir…
  • SAAP (assurance contre les tempêtes de sable et de cendre) : Facultative. Elle couvre les dommages sur la peinture, les fenêtres, les phares et les plastiques en cas de tempête de sable et de cendre. Selon notre agence de location, il semble que les risques soient plus élevés en hiver, entre Vik et Jökulsarlon, mais vraiment rien d’obligatoire non plus.

Pour information, sachez que les cartes de crédit premium n’assurent pas le tout-terrain et les véhicules utilitaires (c’est marqué très discrètement sur les contrats), donc ne comptez pas sur votre carte pour vous assurer… “Visa Premier” n’assure juste pas du tout les 4×4, alors que “Mastercard Gold” interdit le tout-terrain (ce qui est embêtant pour un 4×4…). Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre guide complet sur la location de voiture.

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Un GPS est-il nécessaire ?

Même si l’Islande n’est pas si petite que ça, le réseau de route est bien moins dense qu’en France. Une bonne carte routière à l’échelle 1:150000, signalant les stations essence, types de routes, gués et campings, est largement suffisante. Pour notre part, on a acheté celle de Vegahandbokin qu’on a trouvée à l’Office de tourisme de Reykjavik pour 2200 ISK (~18€).

Le seul moment où vous pouvez éventuellement avoir besoin d’un GPS, c’est à l’intérieur de Reykjavik, mais la signalisation y est plutôt bonne. Un smartphone équipé d’une application comme Here Maps (qui permet d’avoir la navigation accessible partout dans le monde en hors-ligne et gratuitement) devrait vous suffire largement. Notons d’ailleurs que l’ensemble des campings, piscines et points d’informations sont systématiquement très bien signalisés par des pancartes sur les artères principales de toutes les communes d’Islande. Pratique !

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Thibault, Marine et notre Duster

Comment fonctionnent les routes en Islande ?

Il y a trois types de routes en Islande :

  • Les routes goudronnés qui constituent la majeure partie des routes. Elles sont limitées à 90 km/h et sont globalement toutes en très bon état. Aucune difficulté particulière.
  • Les routes en graviers (Gravel roads) sont plus courantes dans les régions plus reculées et sont limitées à 80km/h. Dans la pratique, il y en a d’excellentes, et d’autres dans un état déplorable, bourrées de nids de poules et de bosses. Dans ce cas-là, il est effectivement plus confortable de rouler en 4×4, mais toutes les gravel roads sont logiquement accessibles à tous.
  • Les pistes de montagnes (F-roads), par exemple la F225, sont accessibles uniquement en 4×4. Parfois, elles sont plus roulantes que certaines gravel roads, mais très souvent ça bouge pas mal. Y accéder avec un véhicule basique est strictement interdit par toutes les agences de location.

Attention, certaines de ces F-roads traversent des gués (voir la partie dédiée plus bas dans cet article).
Sachez enfin que les routes en graviers et les pistes sont particulièrement salissantes. On trouve des stations de lavage gratuites dans une grande majorité des stations essence du pays.

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Dans le grand tunnel de Hvalfjörður long de 6 kilomètres, au nord de Reykjavík

Quelques indications sur la conduite en Islande

Les feux de croisements sont obligatoires de jour, comme de nuit.

Une très grande majorité des ponts, même sur la route 1, sont à voie unique. Il n’y a rien de compliqué pour les franchir, il faut juste laisser la priorité à celui qui arrive en premier. Même chose pour quelques tunnels qui sont aussi à sens unique.

Globalement, les Islandais sont très à cheval sur les limitations de vitesse. Donc attention aux radars particulièrement présents autour de Reykjavik et aux longues lignes droites qui peuvent donner envie d’appuyer sur le champignon : 90 km/h c’est 90 km/h, et jamais au dessus de 50 km/h en ville !

Attention aux moutons ! Il y en juste partout et ils ne se gênent pour faire bronzette en plein milieu de la route. Donc soyez prudent quand vous en voyez, il ne faudrait pas faire de mal à ces adorables petites bêtes (et vous mettre également en danger) !

Pour en savoir plus, on vous conseille d’aller voir une petite vidéo très ludique (et sooo 90’s) expliquant les quelques dangers et spécificités de la conduite en Islande : par ici.

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Un gué à traverser à l'entrée de Landmannalaugar
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Comment traverser un gué ?

Aaah la fameuse question. On a passé tellement de temps à regarder des vidéos sur YouTube et à parcourir les forums du Routard pour savoir comment faire, qu’on devait absolument écrire une explication complète là-dessus.
Pour les non-initiés, un gué est un endroit où il nécessaire de traverser un cours d’eau pour continuer son chemin. C’est généralement un endroit où la largeur du cours d’eau est relativement faible, et où ce n’est pas trop profond. On peut les traverser à pied, à deux-roues ou, comme on vous l’explique ici… en 4×4 !

Dans la pratique, certains passages à gué traversent des petits ruisseaux; alors que d’autres traversent de grandes rivières à très fort courant.

Si vous comptez voyager avec une Twingo, n’y pensez donc pas ! Pour notre part, nous avions un Dacia Duster 4 roues motrices (qui est plus un franchiseur de trottoir qu’autre chose) mais c’était largement suffisant pour aller à Landmannlaugar (en passant par la F225 puis la F208 Sud). Le Suzuki Jimny semble être le 4×4 phare de l’Islande et suffit largement pour traverser des gués pas trop compliqués.
Si vous souhaitez aller plus loin dans les montagnes, par exemple prendre la F88 sans risque pour aller jusqu’à l’Askja, il vous faut un vrai gros 4×4, beaucoup plus rustique (sans électronique et tout le tralala). Mais là, il faut que le conducteur ait déjà un bon niveau en conduite dans ce genre de situation.

Avant toute chose, renseignez vous si possible à l’avance sur l’état des routes. L’accès à Landmannlaugar semble plutôt facile à la fin de l’été mais ce n’est pas forcément le cas début juin. Le site Road.is répertorie l’état de l’ensemble des des routes islandaises, très pratique.
Dans tous les cas, il est plus simple de traverser un gué le matin, car le débit de la rivière y est moins élevé que l’après-midi.

Venons-en au fait. Vous êtes sur une piste, tout va bien pour l’instant, jusqu’au moment où BAM, une rivière coupe la route en deux. On vous rassure, la première fois c’est très impressionnant.
Traverser un gué réclame une certaine finesse. Le but est de traverser :

  • À vitesse constante
  • Pas trop lentement pour ne pas caler. Si jamais vous calez, n’essayez JAMAIS de redémarrer le moteur. Dans un gué, le pot d’échappement se trouve sous l’eau et le fait de redémarrer le moteur dans l’eau noierait le moteur. La seule solution reste donc d’attendre que quelqu’un vienne vous tracter (mais ça n’arrivera pas puisque vous allez bien lire ce guide !).
  • Pas trop vite non plus, car une trop grosse vague se créerait devant vous, ce qui pourrait noyer le moteur.

Mettez vous au bord de l’eau et enclenchez la première vitesse en mode 4 roues motrices. Si votre voiture possède une boîte séquentielle, c’est le moment de l’utiliser (ça permet d’avoir constamment l’embrayage enclenché). Cette option n’était pas disponible sur notre Duster, mais nous y sommes tout de même arrivés.
Accélérez pour atteindre une vitesse maximum de 10km/h avec un régime moteur très élevé, et gardez cette vitesse constante jusqu’au bout. Ça devrait passer tout seul (mais si, mais si !).

Si vous ne le sentez pas, que vous sentez qu’il y a trop de courant, ou que vous pensez que la rivière est trop profonde pour vous, attendez que quelqu’un d’autre passe, et regardez comment il s’y prend. Ça aide beaucoup.
Dans tous les cas, si ne vous ne sentez vraiment pas, faites demi-tour. Il ne faudrait pas gâcher vos vacances, voire vous mettre en danger juste à cause de votre manque de vigilance.

En tout cas, vous verrez, c’est absolument génial à faire.

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Sur la 61 en direction de Ísafjörður

Et si on ne veut pas louer de voiture ?

Une voiture vous permettra d’accéder plus facilement à tous les sites touristiques, sans être dépendant d’une compagnie de bus qui passera plus ou moins régulièrement là où vous irez.

Cependant, si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas prendre de voiture, il existe des solutions alternatives :

  • En autocar. Pour visiter uniquement le Cercle d’Or et Reykjavik, c’est largement suffisant. Pour le reste de l’Islande, mis-à-part les fjords du Nord-Ouest, c’est relativement bien desservi par différentes lignes d’autocar, plus ou moins régulières. Pour plus de renseignements, on vous conseille vraiment l’achat d’un guide touristique et/ou de consulter le site de la principale compagnie d’autocar d’Islande, Reykjavik Excursions.
  • En stop. De nombreux courageux le tentent et ça peut se faire sans soucis. Il ne faut juste pas être pressé pour trouver une voiture qui voudra bien vous prendre dès que vous irez un peu vers l’Est et toutes les régions quasi-désertiques.
  • À vélo (Oui oui !). Certains aventuriers de l’extrême tentent l’aventure à bicyclette, mais là on ne peut vraiment que le recommander aux plus expérimentés, vues les conditions climatiques sur place.
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Sur la 32 en direction de Landmannalaugar

Nos routes préférées

Les routes d’Islande sont toutes plus belles les unes que les autres, mais on vous conseille vivement d’emprunter si vous le pouvez :

L’article contient un lien sponsorisé par Guide to Iceland et Lava Car Rental.
Nous gardons évidemment notre entière liberté éditoriale.

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  • Publié le 25 janvier 2016
  • Texte et photos Marine Etoubleau & Thibault Pailloux